b) Les agences postales communales

Si l'idée des schémas départementaux date du milieu des années 1980, les agences postales communales, elles, existent depuis le XIXe siècle.

Actuellement, on dénombre environ 3.000 agences locales dont 2.460 implantées en zone rurale et la moitié dans des communes de moins de 1.000 habitants. Elle constituent souvent une présence jugée indispensable là où La Poste reste souvent le dernier service public présent.

En vue d'harmoniser le statut de ces agences postales locales situées en milieu rural, La Poste, en relation avec l'Association des Maires de France, a élaboré une convention de prestation de service type, qu'elle propose aux communes pour une durée de trois ans.

Cette convention ne concerne toutefois que les agences rurales dont l'activité postale quotidienne est inférieure à 5 heures, à savoir 2.200 agences, dont environ un millier gérées par des communes et 1.200 gérées par des personnes extérieures, sous contrat avec La Poste.

Le contrat passé entre La Poste et la commune prévoit que la municipalité affecte à l'agence postale et rémunère " à titre permanent ou temporaire " et " après avis technique de La Poste sur les compétences requises " un employé communal, " placé sous l'autorité hiérarchique et disciplinaire de la commune ".

En contrepartie, La Poste alloue une indemnité mensuelle à la commune, comportant une part fixe de 500 francs correspondant aux charges fixes (local, matériel...) et une part variable calculée au prorata de l'activité postale générée dans l'établissement, chaque opération étant traduite en minutes de travail standard. En outre, s'agissant des communes à très faible activité postale, la part variable n'est jamais inférieure à une rémunération équivalant à une demi-heure d'activité quotidienne, calculée sur la base du SMIC, majoré de 10 %.

La généralisation de ce dispositif, qui garantit les communes contre d'éventuels transferts de charge, se heurte cependant à l'absence de disposition législative autorisant les communes à conclure une convention avec un organisme chargé de la gestion d'un service public national. Cette lacune est dénoncée par l'Association des Maires de France et ne peut qu'être regrettée tant par votre Commission des Affaires économiques que par votre groupe d'études sur l'avenir de la Poste et des Télécommunications.

Il était prévu de combler ce vide juridique dans le cadre du projet de loi " Perben " 181( * ) qui est désormais devenu caduc du fait du changement de législature .

Le Gouvernement semble envisager de reprendre la démarche à son compte. Il ne peut qu'être approuvé.

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