2. Un pouvoir législatif de façade

Les Constitutions de ces trois pays confient le pouvoir législatif à un Parlement. Celui-ci est monocaméral au Turkménistan (Mejlis) ainsi qu'en Ouzbékistan (Olii Majilis ou Chambre Suprême). Bicaméral au Kazakhstan, où le Parlement élu en décembre 1995 est composé d'une chambre basse de 67 sièges (le Majilis) et d'une chambre haute de 47 sièges (le Sénat).

Si le Conseil Suprême du Kazakhstan a su, de 1991 à 1994, être un contre-pouvoir effectif, la nouvelle Constitution de 1995 a considérablement amoindri son rôle. La surreprésentation des Kazakhs (63 % des membres du Parlement) ainsi que du parti présidentiel est une réalité. Si le Parlement peut, en théorie, destituer le Président, les conditions requises pour une telle procédure paraissent impossibles à remplir : majorité des trois-quarts et vote commun des deux chambres. Actuellement, la Chambre basse, le Majilis, est élue au suffrage universel direct, le Sénat au suffrage universel indirect par les représentants des oblast -ou régions autonomes-. En outre, sept sénateurs sont nommés par le Président de la République. Le mandat des sénateurs est de quatre ans, renouvelable par moitié tous les deux ans.

L'Olii Majilis ouzbèke est une chambre d'enregistrement, les sessions parlementaires ne durant guère plus de quelques heures. Il est composé, pour l'essentiel, de fonctionnaires de l'Etat.

Le Mejlis turkmène est davantage une Chambre de Conseil qu'un organe législatif. Les 50 députés sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct, mais lors des élections législatives de décembre 1994, un seul des cinquante sièges était disputé par plus d'un candidat !

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