B. LA QUESTION DU NUCLÉAIRE

1. La dénucléarisation de la zone

Lors de la dissolution de l'URSS, le Kazakhstan, à l'instar de l'Ukraine et de la Biélorussie, s'est trouvé confronté au problème de la présence sur son territoire d'une partie importante de l'arsenal nucléaire soviétique. Se trouvaient ainsi au Kazakhstan 104 SS-18 et 370 ALCM, soit un total de 1.410 têtes nucléaires.

Après l'établissement d'un cadre commun posant les fondements juridiques de la dénucléarisation (accord d'Alma Ata du 21 décembre 1991, accord de Minsk du 30 décembre 1991 et protocole de Lisbonne du 23 mai 1992), chaque Etat a entamé avec la Fédération de Russie des négociations politiques et économiques. Le 28 mars 1994 un accord a fixé le processus de dénucléarisation. Les armes stratégiques ont regagné la Russie et les silos ont été détruits. Le Kazakhstan est ainsi devenu le 24 avril 1995 la première République dénucléarisée.

2. Les conséquences écologiques des expériences nucléaires

Le Kazakhstan a dû gérer les conséquences des expériences nucléaires pratiquées sur le site de Semipalatinsk qui s'est étendu sur 18.500 km² et a donné lieu à 470 essais nucléaires. Les conséquences des différentes expériences nucléaires sont considérées aujourd'hui comme catastrophiques pour la santé des différentes populations et l'état de la faune et de la flore.

Sur ce même site avait été enterrée une charge nucléaire en mai 1991 afin de réaliser un essai qui n'eut jamais lieu en raison de l'évolution politique. Le complexe comprenait l'important institut de recherche du Kurchatov, un centre d'assemblages d'armes nucléaires et des réacteurs de recherche. Par ailleurs, un centre de conversion et de stockage d'uranium a dû être fermé en raison de conditions de sécurité insuffisantes.

Un suivi très strict de ces installations s'impose pour la sauvegarde du Kazakhstan comme de l'ensemble de la région.

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