2. Des réformes structurelles nettement insuffisantes

Selon les estimations officielles, le secteur privé emploie 22 % de la main-d'oeuvre et représente 9 % du PIB en 1995.

Jusqu'à maintenant, la réforme économique a été des plus timides et il n'existe pas vraiment de plan de privatisation crédible . A la mi-1994, M. Niazov avait annoncé que toutes les entreprises de moins de 500 employés seraient privatisées d'ici 1999. Celles de 500 à 1.000 employés seraient partiellement vendues, l'Etat gardant 49 % des parts pendant cinq ans. Cependant, rares sont les informations sur l'identité des entreprises à privatiser et la procédure utilisée. Selon la BERD, à la fin de 1994, 1.800 petites entreprises de moins de 20 employés dans le secteur des services avaient été vendues aux enchères à des particuliers ou achetées par des coopératives, soit 40 % du total, celles qui assurent le commerce des fruits et légumes restant aux mains de l'Etat. Cette première étape de la privatisation n'aurait rapporté au gouvernement que 600 millions de manats (1,7 million de dollars au taux de change du moment). A la fin des huit premiers mois de 1996, sur les 4.800 petites entreprises offertes à la vente, 2.100 avaient trouvé acquéreur et sur 600 moyennes et grandes entreprises, 2 % seulement avaient été privatisées.

Les réformes marquent également le pas dans l'agriculture où une petite partie des terres a été louée pour une longue durée à des fermiers. La propriété privée de la terre a été légalisée pour des parcelles n'excédant pas 15 hectares. Pour les surfaces plus grandes, seuls les baux sont possibles. Il n'existe aucun marché de la terre et les entreprises agricoles continuent de fonctionner comme dans le passé.

En outre, la restructuration des entreprises turkmènes est en panne . Depuis 1993, elles ont rencontré d'énormes difficultés d'approvisionnement et de fonctionnement, mais grâce à de substantiels crédits de l'Etat -du moins jusqu'au début de 1996-, elles ont pu garder leurs employés. La loi sur les faillites, adoptée en juin 1992, n'a pratiquement pas été appliquée.

Le gouvernement a tenté d'établir un environnement légal avec l'adoption d'un code commercial, d'un code civil, d'un code des impôts, d'une loi sur les investissements. Néanmoins, le manque d'expérience des administrations en réduit les effets positifs.

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