2. L'instauration d'une certaine flexibilité

a) La flexibilité entre rubriques

Optant pour une solution intermédiaire entre une flexibilité sans limite entre les rubriques (qui permettrait de dépasser les plafonds pour certaines d'entre elles, contrairement à la logique même des perspectives financières) et une étanchéité totale, la Commission propose d'autoriser des transferts entre rubriques pour des besoins ponctuels puisque leur montant maximal ne saurait excéder 100 millions d'euros.

Ces transferts ne pourraient intervenir qu'entre les rubriques 3 (politiques internes) et 4 (actions extérieures).
Dans son rapport sur la mise en oeuvre de l'accord interinstitutionnel du 29 octobre 1993, la Commission justifie ainsi le maintien de l'étanchéité des autres rubriques :

" - la rubrique 1 demeure (...) régie par la ligne directrice agricole dont le principe est posé dans la décision sur la discipline budgétaire ;

- les dotations de la rubrique 2 ont un caractère privilégié
". Cette justification souligne bien la volonté de Bruxelles de ne point remettre en cause ce statut privilégié, même indirectement, en permettant de transférer des crédits de la rubrique 2 sur une autre rubrique ;

" - les dépenses administratives de la rubrique 5 ne peuvent être vraiment considérées comme fongibles avec les dépenses opérationnelles " ;

- la rubrique 6 regroupe justement des réserves ayant pour objet de permettre à l'Union de faire face à des dépenses imprévues sans hypothéquer le financement des politiques en vigueur ".

Outre les conditions, tenant aux rubriques concernées et au montant maximum autorisé, la Commission propose de soumettre chaque transfert à deux conditions destinées à maintenir la fonction d'encadrement des perspectives financières :

- d'une part, une marge supérieure d'au moins 100 millions d'euros au montant du dépassement du plafond de la rubrique de destination devrait être laissée sous la rubrique d'origine . En d'autres termes, en cas de transfert de la rubrique 3 vers la rubrique 4 conduisant à dépasser de 50 millions d'euros le plafond fixé pour cette dernière par la programmation, une marge disponible d'au moins 150 millions d'euros devra être laissée sous le plafond fixé pour la rubrique 3 ;

- d'autre part, un transfert ne pourrait être effectué, pour les mêmes raisons, deux années de suite.

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