b) Le Mexique, tête de pont vers l'Amérique du Nord ?

Si la marge de progression est donc très importante et si le Mexique souhaite l'approfondissement de ses relations avec l'Union européenne, c'est aussi l'intérêt bien compris des Européens eux-mêmes.

Certes, certains contentieux surgissent. C'est le cas du dossier de la banane où le Mexique s'est logiquement retrouvé aux côtés des Etats-Unis pour contester, dans le cadre de l'OMC (organisation mondiale du commerce), les dispositions communautaires dans le secteur de la banane (OCM banane).

Mais, par delà les conflits commerciaux inévitables, le développement des relations euro-mexicaines correspond à un triple intérêt économique pour les Européens :

- celui, bien sûr, d'accroître leurs parts de marché au Mexique même, pays de 100 millions de consommateurs, où la présence économique de l'Europe a été mise à mal par l'entrée en vigueur de l'ALENA,

- celui aussi de reprendre pied dans un pays, converti aux thèses libre-échangistes, lié à un grand nombre de pays centraméricains (Guatemala, Salvador, Honduras) et sud-américains (Venezuela, Colombie, Chili) par des accords commerciaux,

- celui, enfin, d'occuper une place accrue dans un pays qui, par ses liens de toutes natures avec les Etats-Unis, peut constituer une véritable tête de pont vers l'Amérique du Nord.

Sans revenir ici sur les justifications politiques d'un tel renforcement des relations euro-mexicaines et sur le souci réciproque de faire fructifier notre héritage culturel commun, les meilleures raisons paraissent ainsi réunies pour tenter de mettre en place un véritable partenariat entre l'Europe et le Mexique.

o

o o

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page