CHAPITRE VI -
LA FRANCE AU BRÉSIL ET EN ARGENTINE :
UN
PARTENAIRE COMMERCIAL
MAIS SURTOUT UN INVESTISSEUR
A. L'INVESTISSEMENT FRANÇAIS AU BRÉSIL
Les
investissements français au Brésil ont connu plusieurs vagues au
XX
ème
siècle. Un premier mouvement d'investissements
est intervenu dans les années 1910-1930. Une seconde vague s'est
étendue durant la décennie 70. Enfin, une troisième
vague d'investissements -beaucoup plus massive et diversifiée- a
été enregistrée, au cours des cinq dernières
années, à l'initiative, notamment, de grands groupes
multinationaux français
1(
*
)
En 1999, on estimait à plus de 500 le nombre d'entreprises
françaises implantées au Brésil. Elles y
réalisaient un chiffre d'affaires de l'ordre de 23 milliards de
dollars.
Il convient de relever que la filiale brésilienne représente, au
sein des groupes français implantés dans ce pays, une structure
très importante. Les filiales brésiliennes d'ACCOR, d'EDF, du CCF
et de Carrefour constituent ainsi les premières filiales desdits
groupes. Les filiales brésiliennes de Saint-Gobain et de
Rhône-Poulenc représentent, pour leur part, la troisième
filiale des deux multinationales françaises.
Par ailleurs, les groupes français occupent sur le marché
brésilien une position tout à fait significative : Carrefour
est ainsi le premier distributeur brésilien et la troisième
entreprise privée du pays ; ACCOR est le numéro un
brésilien de l'hôtellerie ; Saint-Gobain (Santa Marina)
occupe, dans ce pays, la troisième place dans le secteur des
matériaux de construction ; l'Oréal représente, pour
sa part, la cinquième entreprise du Brésil dans le domaine des
cosmétiques.
Propriétaire de deux usines dans l'Etat de São Paulo, on note que
le groupe français Louis Dreyfus est le troisième producteur
mondial de jus d'oranges.
Quelques grands groupes, récemment entrés sur le marché
brésilien, ont acquis très rapidement une position de leader sur
le marché sud-américain. Ainsi VEGA (groupe Lyonnaise des Eaux),
est devenu le premier collecteur de déchets d'Amérique du Sud,
tandis que COAM (du groupe Printemps-Pinault-La Redoute), constitue
désormais le premier distributeur de matériel électrique
au Brésil.
On trouvera en annexe de ce rapport la liste des principaux investissements
français intervenus au Brésil depuis cinq ans.