État civil :
Né le 16 novembre 1795
Décédé le 23 décembre 1882
Profession :
Cardinal
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 15 mars 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

DONNET (FRANÇOIS-AUGUSTE-FERDINAND), sénateur du Second Empire, né à Bourg-Argental (Loire) le 16 novembre 1795, mort à Bordeaux (Gironde) le 23 décembre 1882, fils d'un médecin, fit ses études au collège d'Annonay, puis entra au séminaire de Saint Irénée à Lyon, dont il devint un des élèves les plus distingués. Ses supérieurs voulurent qu'il consacrât à l'enseignement les années qui le séparaient encore de l'âge fixé pour la prêtrise, et le nommèrent professeur au collège de Belley (Ain). Reçu prêtre (1819), il entra dans la maison des missionnaires de Lyon, fut nommé vicaire à la Guillotière, puis curé d'Irigny, et fit une retraite de deux ans dans la maison des Hautes-Études, fondée à Lyon par le cardinal Fesch dans l'ancien couvent des Chartreux. Il passa de là dans le diocèse de Tours, devint supérieur de la « Société des prêtres auxiliaires » que M. de Montblanc, archevêque de Tours, venait de créer, parcourut pendant cinq ans les provinces de l'Ouest et le diocèse de Blois, se fit remarquer comme prédicateur, et fut appelé, en octobre 1827, à la cure de Villefranche (Rhône), où il se distingua par une charité aimable et par des actes de courage. Il organisa notamment dans cette ville une compagnie de pompiers dont il resta toujours le capitaine honoraire. En 1833, M. de Forbin-Janson, évêque de Nancy, l'appela près de lui comme coadjuteur, avec future succession et le titre d'évêque de Rosa in partibus (8 avril 1834). Le

30 novembre 1836, il fut nommé archevêque de Bordeaux, en remplacement de M. de Cheverus; un bref du pape Grégoire XVI, du 2 février 1838, lui donna le titre de comte romain. Comme archevêque, il montra un dévouement constant à son diocèse, une sollicitude toujours en éveil pour ses intérêts agricoles, pour les écoles, pour la restauration des églises, pour les études littéraires et philologiques. Membre honoraire de l'Académie de Bordeaux, il fut élevé à la dignité de cardinal (15 mars 1852), promu commandeur de la Légion d'honneur (25 mars suivant), et entra de droit au Sénat. Son nom se trouva mêlé, en 1856, à un procès célèbre, pour la part qu'il avait prise au mariage exclusivement religieux de M. Pescatore. Au Sénat, le cardinal Donnet prit souvent la parole, répondit (1861) au discours du prince Napoléon contre le pouvoir temporel, parla (1863) contre la propagation des publications irréligieuses, (1865) sur les rapports de l'Église et de l'Etat, défendit en toute occasion le pouvoir temporel du pape et les intérêts religieux, mais toujours sous les formes les plus conciliantes. Dans des lettres à l'empereur et à plusieurs autres souverains, il exprima son opinion sur les plus graves questions politiques de son temps; en 1867, il prit l'initiative de la canonisation de Christophe Colomb. Comme archevêque, il présida quatre conciles provinciaux, à Bordeaux (1850), à La Rochelle (1853), à Périgueux (1856), et à Agen (1859). Au concile du Vatican (1870), il exerça une influence modératrice considérable. Au moment de la guerre franco-allemande, il ne ménagea ni sa parole, ni sa fortune en faveur des victimes de cette terrible lutte. Déjà âgé, il réclama un coadjuteur en 1872; on lui donna M. de La Bouillerie, évêque de Carcassonne. Il géra dix ans encore son important diocèse, et mourut par suite des fatigues d'une longue tournée pastorale. Grand-croix de la Légion d'honneur du 1er mars 1875, et grand-croix de Charles III d'Espagne. Ses oeuvres, discours, lettres pastorales, etc. ont été publiées en douze volumes. On lui a élevé, par souscription publique, dans la cathédrale de Bordeaux, un mausolée en marbre, oeuvre de Delaplanche.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Auguste-Ferdinand DONNET

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