État civil :
Né le 4 avril 1877
Décédé le 23 novembre 1933
Profession :
Enseignant
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 8 janvier 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

ALBERT (FRANÇOIS) dit FRANÇOIS-ALBERT né à Bordeaux de 4 avril 1877, mort à Paris le 23 novembre 1933.

Sénateur de la Vienne de 1920 à 1927.

Député des Deux-Sèvres de 1928 à 1933. Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 14 juin 1924 au 17 avril 1925 (cabinet Herriot).

Ministre du Travail du 31 janvier au 25 octobre 1933 (cabinet Daladier).

François - Albert appartenait à une vieille famille poitevine. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé des lettres, licencié en droit, il enseigna la littérature à Laon et à Paris avant de se consacrer au journalisme. Il devait ensuite collaborer notamment à l'Aurore et à l'Homme libre de Clemenceau, à l'oeuvre, à La Dépêche de Toulouse, à la Revue politique et Parlementaire, à l'Ere nouvelle.

Conseiller général de la Vienne, (canton de Vouillé), il fut élu Sénateur de ce département en 1920. Dès son arrivée au Luxembourg, il se montre actif, et prouve que l'orateur en lui ne le cède pas au journaliste. Il compense, en effet, le désavantage d'une petite taille par une verve, un mordant, qui feront de lui tout au long de sa carrière un « debater » écouté et redouté.

Signalons qu'en 1921, il fit une intervention remarquée sur le rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, qu'en 1923 il déposa et défendit une proposition de résolution tendant à obtenir le transfert des cendres de Renan au Panthéon, et qu'en 1924, il rapporta la loi sur le mode d'élection des Députés. En juin 1924, M. Herriot, qui forme alors son premier cabinet, lui confie le portefeuille de l'Instruction publique. François-Albert, revenant sur un décret de Léon Bérard, rétablit l'enseignement moderne dès la sixième ; toutefois, le lettré qu'il demeurait, prenait soin de conserver en regard l'enseignement classique intégral avec grec obligatoire à partir de la quatrième.

Son passage rue de Grenelle fut marqué par une vive effervescence estudiantine. Les élèves de la Faculté de Droit de Paris accueillirent mal la nomination d'un nouveau professeur, M. Georges Scelle, « cartelliste » militant, et « chahutèrent » son cours. La police envahit la faculté et le doyen Barthélemy qui désapprouvait cette intrusion fut suspendu. La faculté fut fermée. Les monômes se multiplièrent où l'on n'acclamait le doyen que pour mieux conspuer François-Albert. Il y eut des bagarres. A la Chambre, l'opposition s'émut, et les Sénateurs, à titre de blâme, réduisirent de cent francs le traitement du Ministre de l'Instruction publique.

Battu aux élections sénatoriales de 1927. François-Albert brigue, en 1928 le siège de Député de la circonscription de Melle dans les Deux-Sèvres. Il est élu au premier tour, de justesse il est vrai. A la Chambre, il prend part à des débats sur l'autorisation de congrégations et sur l'attribution de biens culturels, sur l'accord relatif au remboursement des dettes de guerre. En 1930, il interpelle M. Tardieu, alors Président du Conseil, qu'il accuse de contrecarrer en sous-main la politique de son Ministre des Affaires étrangères, Aristide Briand. En 1931 et 1932, il interpellera de nouveau sur la composition et la politique des gouvernements Laval et Tardieu. François-Albert est réélu en 1932, encore une fois au premier tour et avec une majorité plus substantielle. C'est lui qui, au mois de juin de la même année, quand Edouard Herriot prendra le pouvoir, lui succédera à la présidence du groupe radical-socialiste de la Chambre. Il est également, à ce moment, président de la Commission des affaires étrangères. François-Albert devait occuper encore une fois un poste ministériel : du 31 janvier au 25 octobre 1933, il a été Ministre du Travail dans le premier cabinet Daladier.

Très peu de temps après, le 23 novembre 1933, il était emporté par une grippe intestinale, en cours de mandat.

Son éloge funèbre fut prononcé par M. Fernand Bouisson, Président de la Chambre, à la séance du 2 décembre 1933. Il était resté conseiller général de la Vienne et maire de Béruges. L'ancien universitaire, qui n'avait jamais cessé de vivre en lui laissait, entre autres ouvrages, un livre sur les Ecrivains politiques du XVIIe siècle.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François ALBERT

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