Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 4 mai 1925
Décédé le 15 octobre 2001
Profession :
Proviseur de lycée
Département :
Ardèche
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

HUGO (Bernard, Charles)

Né le 4 mai 1925 à Chaligny (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 15 octobre 2001 à Aubenas (Ardèche)

Sénateur de l'Ardèche de 1980 à 1998

Fils d'un directeur d'usine, Bernard Hugo voit le jour le 4 mai 1925 à Chaligny, près de Nancy. Après avoir fréquenté le collège de Toul puis le lycée Henri Poincaré à Nancy, il suit des études de géographie dans les facultés de lettres de Nancy, Grenoble et Lyon. Il obtient ainsi une licence ès lettres et un diplôme d'études supérieures de géographie. Également titulaire d'un certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré, il enseigne l'histoire-géographie au lycée de Gap à partir de 1948. Il s'établit en 1952 à Aubenas et enseigne au lycée technique de cette cité ardéchoise. Il devient ensuite en 1969 censeur du lycée Marcel Gimond d'Aubenas avant d'en être proviseur de 1977 à 1980.

Il s'engage aussi dans la vie politique. Nommé adjoint au maire d'Aubenas à partir de 1965 puis premier adjoint en 1971, il est élu maire en 1973. Il occupe dès lors ce fauteuil majoral jusqu'en 1995. Il préside aussi l'association des maires de l'Ardèche à partir de 1979.

Influent sur la scène politique locale, membre du Centre des démocrates sociaux puis du Rassemblement pour la République, il siège au Conseil régional de Rhône-Alpes de 1980 à 1986. Également élu conseiller général du canton d'Aubenas de 1982 à 1994, il vice-préside l'assemblée départementale dès 1982.

Il sollicite par ailleurs un des deux sièges de sénateur de l'Ardèche aux élections du 28 septembre 1980. Candidat du RPR, il réunit 214 des 811 suffrages exprimés au premier tour. Il est élu au second tour avec 368 des 777 suffrages exprimés contre 387 pour l'ancien secrétaire d'État du gouvernement Messmer et député Henri Torre.

Bernard Hugo conserve ensuite son siège sénatorial lors du renouvellement du 24 septembre 1989. Tandis qu'Henri Torre, président du Conseil général de l'Ardèche, est aisément réélu dès le premier tour avec 522 des 917 suffrages exprimés, il doit passer par un second tour après avoir obtenu 396 voix. Profitant du désistement en sa faveur du maire de Privas Amédée Imbert, il est reconduit avec 526 des 879 suffrages exprimés contre 353 au socialiste Michel Teston.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du RPR dont il est vice-président à deux reprises, en 1981-1982 et en 1986. Il siège à la commission des affaires économiques pendant tout son séjour à la Haute assemblée hormis une très brève interruption pendant laquelle il passe à la commission des affaires culturelles en octobre 1983. Membre de la délégation parlementaire du Sénat pour la planification à partir de 1989, il en est vice-président de 1992 à 1998. Il est par ailleurs membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de 1986 à 1989. Il siège aussi comme membre titulaire au Conseil national des transports de 1996 à 1998 et comme membre suppléant à la commission nationale d'urbanisme commercial de 1983 à 1989.

Sénateur très actif, Bernard Hugo s'intéresse principalement à l'environnement. De 1986 à 1997, il est rapporteur pour avis du budget qui lui est consacré. Il rapporte également plusieurs projets de loi portant sur des questions environnementales : la prévention des risques majeurs et la protection de la forêt contre l'incendie (1987), l'élimination des déchets (1988 et 1992), les aspects économiques des politiques d'environnement et la lutte contre le bruit (1992). Il prend en outre la parole en séance publique à propos de la pollution des fleuves et des rivières en 1982, des incendies de forêts en 1986 et de la politique de l'eau en 1990. Il dépose aussi un amendement au projet de loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie en 1996 visant à définir la pollution atmosphérique.

Il consacre par ailleurs une grande part de son activité sénatoriale à l'Ardèche. Il se préoccupe plus particulièrement des difficultés des régions montagneuses de son département, à commencer par celle des Cévennes. Membre titulaire du Conseil national de la montagne de 1985 à 1998, il plaide régulièrement en faveur du soutien à l'agriculture des zones de montagnes défavorisées. Il y voit en effet le moyen de freiner le processus de désertification de ces territoires. Aussi estime-t-il par exemple en 1987 que les petits éleveurs de montagne doivent bénéficier d'un régime dérogatoire pour les quotas laitiers. Il s'exprime également en 1984 lors de l'examen du projet de loi relatif au développement et à la protection de la montagne.

Plus largement, il intervient sur les questions agricoles les plus variées lors de l'examen du budget de l'Agriculture : la retraite des agriculteurs, l'installation des jeunes exploitants, les calamités agricoles, l'enseignement et la fiscalité agricoles et la politique agricole commune.

Ancien enseignant, censeur et proviseur, il suit en outre de près les débats de la Haute assemblée sur les questions scolaires. Il prend ainsi la parole sur l'illettrisme, l'enseignement privé, l'éducation physique et sportive, l'enseignement technique et professionnel, et la situation des personnels enseignants. Ce professeur d'histoire n'hésite pas à prendre la défense de sa discipline en 1983, jugeant qu'elle constitue « la base fondamentale de l'enseignement républicain ».

Il dépose par ailleurs avec des collègues deux propositions de loi : l'une en 1992 sur la reconnaissance du statut de prisonnier de guerre détenu par les Japonais après leur invasion de l'Indochine en mars 1945 ; l'autre en 1994 sur la protection des particuliers contre la distribution abusive de prospectus publicitaires.

Il vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993 et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998. Il se prononce en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Non candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998, il se retire de la vie politique. Il avait déjà abandonné ses autres mandats électifs : après avoir renoncé à se représenter aux élections cantonales en mars 1994, il avait perdu la mairie d'Aubenas en juin 1995, battu par le socialiste Stéphane Alaize. Trois ans après avoir quitté le Sénat, Bernard Hugo s'éteint le 15 octobre 2001, à l'âge de soixante-seize ans, dans sa chère cité d'Aubenas.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
Membre de la délégation pour la planification

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Bernard Charles HUGO

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