Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 3 avril 1929
Décédé le 14 mai 2020
Profession :
Agriculteur
Département :
Oise
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


SOUPLET (Michel)

Né le 3 avril 1929 à Chevrières (Oise)

Décédé le 14 mai 2020 à Chevrières

Sénateur de l'Oise de 1983 à 2001

Issu d'une famille d'agriculteurs, Michel Souplet voit le jour le 3 avril 1929, à Chevrières, commune située entre Compiègne et Creil. Après qu'il a étudié à l'Institut secondaire Saint-Joseph, à Pont-Sainte-Maxence et obtenu le baccalauréat, le décès de son père, en 1946, le contraint à reprendre au côté de sa mère l'exploitation agricole familiale de polyculture alors qu'il n'a que dix-sept ans.

Rapidement militant au sein des organisations syndicales agricoles, M. Souplet y exerce de nombreuses responsabilités. Dans son département de l'Oise, il préside le Cercle des jeunes agriculteurs (1953-1959) et la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) (1962-1976), ainsi que la Chambre d'agriculture de l'Oise (1976-1992), après en avoir été vice-président (1964-1976).

Au plan national, M. Souplet devient administrateur du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA) (1956-1959), avant d'occuper les fonctions de trésorier (1966), secrétaire général adjoint (1971-1975) et vice-président (1975-1983) de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Il préside également le Centre national des expositions et concours agricoles, qui organise notamment le Salon international de l'agriculture de Paris. Favorable à la construction européenne, son action vise à défendre la place de l'agriculture dans la Communauté économique européenne, dans le cadre de la Confédération européenne agricole qu'il préside (1980-1984). Son engagement le conduit à représenter, en outre, les producteurs agricoles et des associations agricoles spécialisées, au Conseil économique et social (1969-1983).

M. Souplet exerce des responsabilités politiques locales, comme conseiller municipal (1953-2001) et adjoint au maire (1965-2001) de Chevrières. Rejoignant au début des années 1980 le Centre des démocrates sociaux (CDS), présidé par Pierre Méhaignerie, à partir de 1982, l'élu local se présente peu de temps après aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983, avec l'investiture de l'Union pour la démocratie française (UDF).

Après avoir réuni 713 des 1 896 suffrages exprimés au premier tour, en se portant candidat sous l'étiquette de l'Union de l'opposition nationale, il est élu au second tour avec 1 185 des 1 850 suffrages exprimés. Devenu sénateur de l'Oise, M. Souplet siège également au conseil régional de Picardie (1983-1998). Se représentant aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992 sur la liste RPR-UDF d'Union pour la France, il est réélu au second tour avec 1 086 des 1 673 suffrages exprimés, après avoir manqué de 43 voix sa réélection dès le premier tour (avec 932 des 1 947 suffrages exprimés).

Au Palais du Luxembourg, M. Souplet s'inscrit au groupe de l'Union centriste dont il est vice-président de 1992 à 2001. Siégeant à la commission des affaires économiques (1983-2001), il est par ailleurs membre suppléant de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (1983-1992).

L'agriculture constitue un domaine privilégié d'intervention pour le sénateur de l'Oise. Rapporteur du projet de loi de modernisation de l'agriculture en 1994 et 1995, M. Souplet amende le texte gouvernemental dans le sens d'une plus grande défense des agriculteurs français et parvient à faire accepter 80 % de ses amendements. Également rapporteur du projet de loi d'orientation agricole en 1998 et 1999, le sénateur de l'Oise devient membre de la commission d'enquête sur les conditions d'utilisation des farines animales dans l'alimentation des animaux d'élevage en 2000 et 2001. Intervenant lors de la discussion du budget, à propos des charges des agriculteurs, de la situation des jeunes exploitants ou de la politique agricole commune, M. Souplet s'exprime aussi lors de l'examen de textes relatifs à la retraite des non-salariés agricoles (1985 et 2001), l'organisation économique en agriculture (1986), la Caisse nationale de crédit agricole (1987) ou la crise de la vache folle (1996).

Le sénateur de l'Oise défend plus particulièrement le développement des biocarburants, jugeant que ces derniers permettent d'assurer l'indépendance énergétique française, de remplacer les énergies fossiles, de lutter contre l'effet de serre et d'assurer de nouveaux débouchés à l'agriculture. M. Souplet co-présente, au nom de la commission des affaires économiques, un rapport d'information sur la filière bioéthanol, en 1986, puis dépose une proposition de loi tendant à rendre obligatoire l'addition de 5 % de carburant d'origine agricole aux carburants pétroliers, en 1992. Cette action en faveur des biocarburants oriente ses travaux sur les questions énergétiques. Ainsi après avoir rapporté, en 1990, le projet de loi portant création de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, M. Souplet représente le Sénat au conseil d'administration de cette agence de 1991 à 2001. Il est également membre, en 1997 et 1998, de la commission d'enquête sur la politique énergétique de la France.

Outre les questions agricoles et énergétiques, le sénateur de l'Oise s'intéresse au commerce. Rapporteur pour avis du budget du commerce extérieur (1995-2001), il rapporte plusieurs propositions de résolution relatives à des décisions de l'Union européenne en matière commerciale (1998, 1999 et 2001) et présente des rapports d'information sur les relations économiques et commerciales de la France avec l'Inde (1996), la Malaisie et Singapour (2001).

M. Souplet vote pour la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999.

En revanche, il se prononce contre la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.

Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 23 septembre 2001, quelques mois après avoir renoncé à solliciter le renouvellement de son mandat d'adjoint au maire de Chevrières, il se retire de la vie politique. M. Souplet s'éteint le 14 mai 2020 à l'âge de quatre-vingt-onze ans. Il était officier de la Légion d'honneur et commandeur du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Who's who in France.

Elu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel SOUPLET

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