BILAN PRÉLIMINAIRE I - 2

L'ensemble des informations présentées jusqu'à présent nous incline à conclure que la lutte pour l'interférence et/ou la définition du contenu de l'agenda médiatique met en évidence une confrontation pour faire prédominer - ou, au moins, rendre visibles - certaines idées au sein de l'espace public. Cette visibilité permet, entre autres effets, d'influencer la définition des politiques publiques, en privilégiant ou en portant préjudice à tel ou tel segment social 755 ( * ) . En raison de cette nature, l'initiative tend à être vue par certains comme du lobbying et par d'autres comme de la mobilisation sociale. Elle contribue en tout cas à la survie de mouvements sociaux et de groupes d'intérêt et garantit aux récepteurs un plus grand volume d'informations, en leur permettant de mieux agir sur l'avenir, qu'il soit personnel ou collectif 756 ( * ) .

Dans les sociétés modernes, le contrôle des moyens de communication et des flux symboliques constitue un instrument crucial de pouvoir 757 ( * ) . Dans l'impossibilité de les contrôler ou, au moins, de les influencer, il devient stratégique de disposer d'un système alternatif de diffusion. La position d'un support ne peut se comprendre que par rapport à celles qu'occupent les autres dans le champ. L'univers médiatique se nourrit des stratégies déployées par ses différents membres, faisant ainsi du champ un tissu de solidarités et de luttes - explique SPANO 758 ( * ) . C'est une alternative qui permet de participer à la définition des pratiques, des formes et du sens des médias économiques et politique sociaux, ainsi que du moment et de l'espace où elles pourront avoir lieu.

L'espace public contemporain - écrit WOLTON - peut être appelé « espace public médiatisé » au sens où il est fonctionnellement et normativement indissociable du rôle de médias 759 ( * ) . Comme le souligne SCHLESINGER et TUMBER, il existe une connexion intime entre le travail des médias et la capacité des citoyens à intervenir sur l'espace public 760 ( * ) . De façon bien plus incisive, HARVEY note que celui qui détient le contrôle des flux symboliques fixe les règles du jeu social 761 ( * ) . Être inséré dans l'agenda signifie être inséré dans l'« espace public médiatisé », et tenter de garantir un référentiel idéologique dans le tissu social.

Si l'évolution technologique a procuré aux moyens de communication un potentiel stratégique pour intervenir sur la sphère publique, ces mêmes technologies dotent les acteurs sociaux d'un arsenal communicationnel plus puissant, leur permettant la création de leurs propres médias pour réaliser une confrontation médiatique. Comme le souligne SPANO, si d'un côté, les relations des éléments qui constituent l'espace médiatique se font par des alliances, de l'autre, elles sont le fruit des tensions traditionnelles du jeu politique. Chaque média se situe dans un contexte de rivalités dont dépend sa position dans le champ. Pour la maintenir ou pour l'accroître, chacun y investit sa propre force 762 ( * ) .

Une corporation donnée peut communiquer avec la société par voie indirecte, en utilisant les médias traditionnels, ou au moyen de l'adoption de son propre canal direct avec la société, à travers un média de source. Avec l'existence de ces médias, les acteurs sociaux échappent aux méthodes traditionnelles d'interaction avec les moyens d'information. A la place des techniques de sensibilisation de la presse, ou en complément, la source évite de se retrouver à la merci du dernier mot du gatekeeper et garantit une communication publique directe sans interférences des standards éditoriaux et de notiziabilità communs aux moyens de communication.

L'espace public, qui subit l'interférence de la presse, comprend aussi la participation d'innombrables institutions et acteurs sociaux dont la fonction première n'est pas la diffusion médiatique, mais que les circonstances politiques et sociales incitent à jouer un rôle de diffuseur d'informations. Tous cherchent à accroître le nombre de diffuseurs et d'informations présents dans la société. En pratique, ces nouveaux médias leur permettent d'intervenir en tant que counter agenda setter dans deux champs. En premier lieu, ils renforcent la capacité d'action indirecte, d'interférence réalisée traditionnellement par les services de presse sur la sélection de l'agenda médiatique. En second lieu, ils se présentent comme des concurrents de la presse, en diffusant directement des informations dans la sphère publique. Les médias de source agissent de la même façon que MièGE conçoit le rôle de la communication politique, un élément d'intervention sur l'espace public, mais également de fragmentation de ce dernier 763 ( * ) .

Dans le contexte brésilien, la (ré)apparition de la presse alternative est intimement liée au processus de démocratisation du pays764 ( * ). A diverses périodes, il a été nécessaire de disposer de médias qui parlent à la société des thèmes exclus par la presse commerciale ou stéréotypés par cette dernière. En reprenant les périodes les plus importantes de ces médias, on observe qu'ils interviennent en tant qu'instruments de lutte des mouvements sociaux. La faible diversité thématique présente dans les journaux, radios et télévisions est associée aux rapports historiques des médias, en particulier des grandes journaux, avec les élites, ce qui favorise la capacité des divers segments du public fort à programmer des thèmes et des questions dans la presse et, à travers elle, dans l'opinion publique 765 ( * ) .

L'action de ces nouveaux médias viendrait s'opposer à ce modèle. Ce qu'on appelle la presse sociale s'est toujours proposée d'être un canal d'expression et de défense des exclus 766 ( * ) . Ses origines prédominantes se trouvent dans des secteurs historiquement dépourvus de visibilité ou faisant l'objet de déformations médiatiques. Une preuve de cette analyse est le fait de que les initiatives consacrées dans ce champ ont été le fait d'organisations qui traitent de thèmes marginaux du point de vue éditorial, parmi lesquels se trouvent les questions indigène, raciale ou environnementale, les droits de l'homme et même la liberté d'expression elle-même.

Il est possible d'y identifier la pratique du journalisme engagé, idéaliste, scène des luttes sociales et idéologiques, voire même révolutionnaires. Le journalisme du passé, selon MARCONDES FILHO, était un type d'action politique visant à modifier le tableau des forces sociales à partir du débat des idéologies et des visions du monde. Il y avait la politique, l'engagement, les utopies socialistes, le drapeau du libéralisme, l'intention d'éducation des masses 767 ( * ) . En abandonnant un tel profil pour un journalisme pro-gouvernemental et de marché, la presse a produit un vide, aujourd'hui comblé par d'autres secteurs de la société. Pour accroître la résonance de leur discours et atteindre un public encore plus large, ils se sont emparés des outils des moyens de communication de masse. Selon ARBEX JUNIOR :

Le média alternatif ou indépendant permet la rupture, bien qu'à petite échelle, de l'édifice communicatif hégémonique construit par les grandes corporations. Ils permettent que [...] des sujets soient produits avec une préoccupation non orientée par le profit. [...] Le pluralisme offert par ces médias, dans leur ensemble, est aussi important que le contenu idéologique de chacun d'eux proprement dit. Il est important que tous puissent exprimer leurs points de vue; catholiques, protestants, anarchistes, communistes, socialistes, punks, démocrates, culturalistes, zapatistes, homosexuels, etc. Le pluralisme, plus que la vérité d'une idéologie, est la véritable réponse à la pensée unique tournée vers le marché 768 ( * ) .

Aujourd'hui encore, il persiste un certain nombre de médias de source résistants, guérilleros, pourrions-nous dire, qui luttent avec leurs propres moyens, soit en contournant les médias traditionnels, soit en les sensibilisant. Ils tentent d'intervenir en tant que supliers of new issues and points of view 769 ( * ) . Ce pourraient être les supports de communication du MST, des prostituées de Salvador ou le réseau des Rádios Maritacas de la Amazônia - tenu par des femmes caboclas et qui a pour principal objet la défense des droits de la femme paysanne d'Amazonie 770 ( * ) . Ils apparaissent comme une contre-offensive à la massification de la pensée unique, comme le décrit bien DUARTE.

Ce sont de petits supports qui décrivent la réalité ou la vision des groupes qui n'apparaissent pas dans la grande presse, tournée vers les célébrités, les cultes, les représentants de l'élite économique ou les excentriques. Les journaux des institutions, des syndicats, les cercles estudiantins, les feuilles d'information des quartiers et des paroisses, les feuilles de bar, les bulletins de poche, les journaux et les radios communautaires et les radios de poste content un peu de l'histoire extra-officielle de ce pays, de la même façon que l'on fait les `nanicos' politiques durant la dictature militaire 771 ( * ) .

En utilisant le concept de breaking silences, façonné par FRANKLIN et MURPHY 772 ( * ) , nous pouvons dire que l'idée originale des médias de source était de donner la parole à des acteurs socialement non dominants, de divulguer des thèmes oubliés par la presse, de favoriser de nouvelles perspectives et de nouveaux angles de traitement, de doter d'autorité et de référentiel public des individus et des organisations déconsidérés par les médias. Alors que le mainstream media travaille ses contenus à partir des perspectives de ceux qui possèdent un statut social reconnu, les primary definers auxquels HALLS fait référence, ces médias travaillent avec des segments et des acteurs sociaux qui ne détiennent pas nécessairement un statut social élevé.

Il est néanmoins vrai que des segments plus puissants et qui ont toujours disposés d'espace dans les médias se sont appropriés ce journalisme de source. Il s'agit de chefs d'entreprises, d'hommes politiques, de juristes, de militaires, etc. (c'est le cas des médias du Senado Federal brésilien, étudié dans la IIIe partie de cette thèse.) En raison du poids politique et économique dont ils disposent, ils ont réussi à structurer des médias d'amplitude nationale et plus puissants que les médias de source guérilleros, normalement limités à des espaces géographiques plus réduits.

Les médias de source, bien qu'ils soient dans le champ d'une presse alternative - et, dans certains cas, classés dans un segment de presse d'opposition -, échappent à la dichotomie traditionnelle entre presse politiquement de gauche ou de droite, couramment présente au sein des moyens radicaux, selon la classification de DOWNING 773 ( * ) . Au niveau international, la dé-radicalisation a été, selon ATTON, un comportement courant des médias associatifs et communautaires, qui ont opté pour un travail de coopération au sein de tels moyens de communication, en éliminant la polarité advocacy versus activisme 774 ( * ) .

Certains de ces nouveaux médias, tels que les chaînes parlementaires et judiciaires, se présentent à l'espace public comme des instruments de perfectionnement du processus démocratique, d'incitation à la citoyenneté. Un format nécessaire dans un paysage de démocratie participative. A travers ce que QUINTANA nomme la logique de l'information publique, ils proposent une nouvelle relation avec la citoyenneté. La información es un elemento constitutivo de las políticas públicas y no una mera herramienta de imagen. En esta lógica comunicacional el ciudadano es visto como activo en función de sus intereses, capaz de demandar información y participar de la función de control de los actos del Estado 775 ( * ) . C'est une communication publique qui impliquerait le citoyen d'une manière diverse, participative, en établissant un flux de relations de communication entre l'État et la société - explique MATOS 776 ( * ) .

D'autres expériences sont vues comme des vitrines, où l'on expose que ce qu'il y a de meilleur, ce dont il est possible de se vanter 777 ( * ) . Une presse transgénique qui se présente comme une extension des intérêts corporatifs ou du pouvoir économique, qui permet de décrire dans ses pages des nouvelles prétendument journalistiques, qui facilitent et potentialisent surtout leurs propres intérêts 778 ( * ) . QUINTANA regroupe ces cas dans la logique de communication instrumentale et stratégique. Il y prévaut le binôme priorité corporative + image de source et de leurs institutions 779 ( * ) .

Dans tous les cas, l'information constitue la munition nécessaire et les médias de source, l'armement que les combattants (les acteurs sociaux) utilisent pour la confrontation et la conquête de cette nouvelle agora.

Ce qui prévaut dans ce segment médiatique est la diffusion de points de vue sectoriels et corporatifs, même si cette caractéristique ne signifie pas l'abandon d'une posture idéologique. FRANCOEUR défend l'idée que les structures communicatives institutionnelles mettent au jour des thèmes écartés ou minimisés par l'agenda et qu'ils ne sont pas chargés de manipuler la presse, mais de montrer qu'il est nécessaire d'aller plus loin, de rechercher d'autres versions des faits, de façon à présenter un jugement plus mûr 780 ( * ) . D'une manière générale, les supports popularisent des thèmes techniques, hermétiques, en les vulgarisant pour le public. L'information est vue comme un élément d'incitation à la participation sociale, comme une construction de la citoyenneté.

ENCADRÉ 1.11

CARACTÉRISTIQUES COMMUNES AUX MÉDIAS DE SOURCE

• Ils sont proposés au public par des organisations professionnelles, sociales et même par des segments des pouvoirs publics. Ils sont financés et gérés par des acteurs sociaux vus traditionnellement comme des sources d'informations ;

• Ils constituent un outil de visibilité sociale et de conquête d'une place dans l'espace public. Ils visent à influencer directement la société, en créant des valeurs et des modèles ;

• Ils visent à intervenir sur l'agenda du mainstream media, dans son contenu et son format, en introduisant des thèmes exclus ou mal suivis par la presse ;

• Ils se proposent d'informer sur ce qu'ils considèrent comme les principaux problèmes publics, les thèmes impliquant une responsabilité sociale, de choisir les perspectives qui offrent la meilleure opportunité de stimuler la prise de décision citoyenne et la compréhension des sujets par la société ;

• Ils agissent sans interférence des standards éditoriaux et de notiziabilità communs à la presse traditionnelle. Les textes et les reportages sont plus grands que la normale, à la radio et à la télévision, les personnes interviewées disposent normalement de plus de temps pour exposer leurs idées qu'elles n'en auraient eu dans un support commercial ;

• Ils interviennent en tant qu'out-spoken. Ils verbalisent un point de vue ou une thématique sectorielle liée aux intérêts de mouvements sociaux, de groupes d'intérêts, de corporations, etc. ;

• Ils interviennent comme producteurs et diffuseurs ostensibles des contenus de l'actualité. Ils se présentent en tant que supports médiatiques spécialisés et en tant que source d'informations de la presse traditionnelle ;

• Ils opèrent en tant qu'instruments d'advocacy, ils proposent des thèmes, des actions sociales ; dans certains cas, ils exercent des actions de mobilisation sociale, dans d'autres, ils se consacrent à la transparence des faits publics, à l'accountability, et à l'incitation de l'exercice de la citoyenneté ;

• Ils n'ont pas d'objectif mercantile ni de but lucratif, bien qu'ils puissent diffuser de la publicité. Ils ne sont pas guidés par des paramètres de rentabilité financière, de timing, d'espace éditorial versus commercial, de circulation ;

• Ils opèrent selon une logique d'open copyright, ils n'exigent ni ne questionnent la réutilisation de leurs contenus, ils demandent leur identification en tant que sources informatives du matériel ;

• Ils travaillent aussi bien avec des professionnels habilités - des journalistes détenteurs du registre professionnel - que, dans le cas des plus populaires, avec des communicateurs non professionnels, appartenant au même mouvement social ou groupe d'intérêt.

Il serait néanmoins faux d'affirmer que les tous les médias de source sont identiques et se valent en termes de structure, de technologie, de desseins et de stratégies d'action. Cependant, plus que regarder les facteurs de similarité entre ces derniers, il est important d'observer en quoi ils se distinguent, dans leur ensemble, de la presse traditionnelle. Divers facteurs contribuent à délimiter cette catégorie médiatique et à la différencier de la presse et du journalisme institutionnel traditionnel. De façon à délimiter les particularités, nous avons synthétisés de tels facteurs et caractéristiques communes, déjà présentés antérieurement, dans l'encadré 1.11.

* 755 DE BONVILLE, (1991: 29) en étudiant les relations, en 1850, entre les constructeurs des chemins de fer canadiens et les hommes politiques de l'époque, rapporte qu'il était important, pour les chefs d'entreprise, de bénéficier de l'appui de la classe politique parce que c'était d'elle que venaient les financements publics pour les travaux. De cette manière, ils cherchaient à travers la presse à s'attirer la sympathie des autorités en démontrant la popularité des chemins de fer et les bénéfices électoraux qu'ils pouvaient apporter. Ce processus a toujours mis en jeu beaucoup d'argent, que ce soit à travers les hommes politiques qui transféraient des sommes aux journaux de leurs partis, où à travers les chefs d'entreprises qui subornaient les propriétaires des journaux et les rédacteurs en chef.

* 756 MATHIEN, Michel, 1992, p. 30.

* 757 GUARESCHI, Pedrinho e outros, 2000, p. 45.

* 758 SPANO, William, 2004, p. 12.

* 759 WOLTON, Dominique, 1991-A, p. 95.

* 760 SCHLESINGER, Philip et TUMBER, Howard, 1995, p .8.

* 761 HARVEY, David, 1993, p. 207.

* 762 SPANO, op. cit.

* 763 MIÈGE, Bernard, 1995, p. 50.

* 764 Nous utilisons le terme « réapparition » car nous considérons qu'à divers moments de l'histoire, le pays a disposé de moyens de communication alternatifs, tels que la presse anarchiste, nanica, ouvrière, etc.

* 765 associada à relação histórica da mídia com as elites, especialmente dos grandes jornais, o que potencializa a capacidade dos vários segmentos do público forte de agendar temas e questões na imprensa e, através dela, na opinião pública. AZEVEDO, Fernando A. 2006, p.99.

* 766 L'historien luso-brésilien Rodrigues (1997:16-18), lorsqu'il rapporte les tout débuts de ce qu'il appelle la Presse Sociale, attribue aux anarchistes français et italiens, qui ont migré au Brésil au XIXe siècle, la responsabilité de la création des premiers journaux destiné à soutenir des revendications et des luttes corporatives de transformations sociales. C'est dans cette intention qu'ont vu le jour de façon pionnière dans la ville de Niterói, entre 1845 et 1848, O. Socialista da Província do Rio de Janeiro et O. Grito Anarquial, et en 1846, dans le Pernambuco, O. Progresso, et l'année suivante, O. Proletário. Toujours dans la même ligne, sont apparus dans les années 1850 O. Periódico dos Pobres, à Rio de Janeiro, et O. Brado da Miséria, dans le Pernambuco.

* 767 era um tipo de ação política visando a alterar o quadro das forças sociais a partir do debate de ideologias e de visões de mundo. Havia a política, o engajamento, as utopias socialistas, a bandeira do liberalismo, a intenção de educação de massas. MARCONDES FILHO, Ciro, 1993, p.52.

* 768 A mídia alternativa ou independente permite a ruptura, ainda que em pequena escala, do edifício comunicativo hegemônico construído pelas grandes corporações. Permitem que [...] pautas sejam produzidas com uma preocupação não orientada pelo lucro. [...] O pluralismo oferecido por estas mídias, em seu conjunto, é tão importante quanto o conteúdo ideológico de cada uma delas propriamente dito. É importante que todos possam expressas os seus pontos de vista; católicos, protestantes, anarquistas, comunistas, socialistas, punks, democratas, culturalistas, zapatistas, homossexuais, etc. etc. O pluralismo, mas do que a verdade de uma ideologia, é a verdadeira resposta ao pensamento único voltado para o mercado. ARBEX JUNIOR, José, 2001, apud DUARTE, Rosina, 2004, p. 23.

* 769 MATHES, Rainer et PFETSCH, Barbara, 1991, p.36.

* 770 Pour plus de détails sur la Rede de Rádios Maritacas, voir RÉGIA, Mara, 2000.

* 771 São pequenos veículos que retratam a realidade ou a visão dos grupos que não aparecem na grande imprensa, voltada para os famosos, os cultos, os representantes da elite econômica ou os excêntricos. Os jornais de instituições, sindicatos, grêmios estudantis, informativos de bairros e paróquias, as folhas de bar, os boletins de bolso, jornais e rádios comunitárias e rádios de poste contam um pouco da história extra-oficial deste país, da mesma forma como fizeram os `nanicos' políticos durante a ditadura militar. DUARTE, Rosina, 2004, p. 23.

* 772 FRANKLIN, Bob et MURPHY, David, 1991, p. 113.

* 773 DOWNING, John, 2005, p.5.

* 774 ATTON, Chris, 2002, p. 143

* 775 QUINTANA, Juan Veglia, 2006, p.58.

* 776 É uma comunicação pública que envolveria o cidadão de maneira diversa, participativa, estabelecendo um fluxo de relações comunicativas entre o Estado e a sociedade. MATOS, Heloiza, 2003.

* 777 PABLOS COELLO, José Manuel, 2006, p. 131.

* 778 MARSHALL, op. cit. p. 137.

* 779 QUINTANA, idem.

* 780 FRANCOEUR, L. G., apud DAGENAIS, Bernard et SAUVAGEAU, Florian, 1995. p. 3.

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