EXAMEN EN COMMISSION

Au cours de sa séance du jeudi 22 novembre, la Commission des Affaires économiques a procédé à l'examen du rapport pour avis de M. Georges Gruillot sur les crédits consacrés aux routes dans le projet de loi de finances pour 2002.

M. Francis Grignon a déclaré partager entièrement les conclusions du rapporteur sur la décision gouvernementale d'abandonner le projet de liaison fluviale à grand gabarit Rhin-Rhône, décision qu'il a qualifiée d' « erreur historique ».

Sur ce point, il a rappelé que la commission lui avait demandé de conduire une mission d'information et qu'il souhaitait, pour sa part, s'entourer des avis de tous les « bons connaisseurs » du dossier.

Mme Gisèle Gautier a plaidé en faveur du tourisme fluvial, en estimant que le déclin relatif enregistré ces dernières années devait pouvoir être enrayé par un nouveau dispositif d'aides.

Après avoir estimé que le dossier du canal Rhin-rhône restait ouvert, M. Jean-Paul Émin s'est déclaré favorable à un nouveau schéma directeur routier qui prendrait notamment en considération les nécessaires doublements de certaines autoroutes telles que l'A 7.

En réponse aux orateurs, M. Georges Gruillot, rapporteur pour avis, a rappelé que Voies navigables de France (VNF) avait perçu 0,5 milliard d'euros au titre des péages en provenance du tourisme fluvial contre 1 milliard d'euros en provenance du fret. Il a relevé que la voie d'eau était encore insuffisamment « sécurisée » et qu'il convenait de développer les opérations de dragage et de balisage.

Après avoir estimé que l'itinéraire alsacien paraissait le plus rationnel pour le projet de canal Rhin-Rhône (le passage par la Moselle impliquant une problématique contribution allemande), M. Georges Gruillot, rapporteur pour avis, s'est déclaré favorable à un schéma global à quinze ou vingt ans qui traiterait de tous les modes de transport.

M. Hilaire Flandre a, lui aussi, approuvé l'idée d'un nouveau plan global pour tous les transports qui prendrait en compte les préoccupations d'aménagement du territoire. Après avoir souhaité que soit établi un bilan de l'action de l'ancien ministre chargé de l'environnement, M. Hilaire Flandre s'est interrogé sur les raisons de la diminution du transport routier de marchandises.

Sur ce point, M. Marcel Deneux, président, s'est demandé si la réduction du trafic ne pouvait pas s'expliquer par le transfert vers le ferroviaire du trafic routier de la filière agroalimentaire.

En réponse aux orateurs, M. Georges Gruillot, rapporteur pour avis, a réaffirmé l'utilité d'un schéma des transports à quinze ou vingt ans, dont la vision serait globale. Il a estimé que la responsabilité de l'abandon du projet de canal Rhin-Rhône était partagée, avant de juger que la réduction de trafic routier de la filière agroalimentaire était plutôt due à des opérations de restructuration.

Sur proposition du rapporteur pour avis, la commission a émis un avis défavorable à l'adoption des crédits consacrés aux routes et aux voies navigables dans le projet de loi de finances pour 2002, les commissaires du groupe socialiste et du groupe communiste républicain et citoyen se prononçant, pour leur part, en faveur de leur adoption.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page