II. RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE

L'exécution du budget de Réseau ferré de France (RFF) pour l'exercice 2000 a conduit aux résultats suivants :

- un résultat d'exploitation de - 208 millions d'euros (- 1,4 milliard de francs) ;

- un résultat financier de - 1,6 millions d'euros (- 10,5 milliards de francs) ;

- un résultat net de - 1,7 milliards d'euros (- 11,2 milliards de francs).

Pour 2001, il est prévu un excédent brut d'exploitation de 719 millions d'euros (+ 4,7 milliards de francs) contre + 628 millions d'euros (+ 4 milliards de francs) en 2000.

L'année 2002 devrait être marquée par la poursuite des travaux de construction du TGV Est-européen et le début de la réalisation des travaux prévus dans le cadre des contrats de plan Etat / régions. Le montant des investissements de RFF prévus en 2002 sur fonds propres s'élève à 1,079 milliards d'euros (7,075 milliards de francs).

Au 31 décembre 2000, l'endettement à long terme de RFF s'élevait à 25,718 milliards d'euros (168,698 milliards de francs).

La dette héritée de la SNCF se caractérisant par un échéancier de remboursement très chargé sur la période 2001-2006, RFF a mis en place un programme de restructuration du profil de sa dette, en constituant un portefeuille d'actifs, d'un montant de 3 Mds€ (20 MdsF) à la fin de l'année 1999, permettant de « lisser » le service financier de la dette transférée entre 2001 et 2006.

La mise en place de ce portefeuille de restructuration explique pour une part, selon RFF, l'augmentation de la dette à long terme de l'établissement en 1999.

Afin de consolider la situation financière de RFF, le Gouvernement a décidé, en juin 1998, une contribution supplémentaire de l'Etat au secteur ferroviaire de 5,6 Mds€ (37 MdsF) sur la période 1999-2001.

Cet effort de l'Etat, ainsi que l'évolution des redevances d'utilisation de l'infrastructure au cours des prochaines années, pourrait, selon ses dirigeants, stabiliser la dette de RFF, à partir de 2001, à hauteur de 23 milliards d'euros (150 milliards de francs).

Le tableau ci-après retrace l'évolution de la dette à long terme de RFF depuis la création de l'établissement public, en distinguant la dette héritée de la SNCF et la dette propre générée par RFF pour couvrir son besoin de financement.



(en millions de francs)

01/01/1997

31/12/1997

31/12/1998

31/12/1999

31/12/2000

Dette héritée

134 200

129 027

122 480

115 234

102 988

Dette propre à long terme

 

6 500

25 607

54 842

65 710

Dette à long terme

134 200

135 527

148 087

170 076

168 698

Portefeuille de restructuration

 
 

(1 389)

(20 003)

(19 288)

Dette nette à long terme

134 200

135 527

146 698

150 073

149 410

(en millions d'euros)

01/01/1997

31/12/1997

31/12/1998

31/12/1999

31/12/2000

Dette héritée

20 459

19 670

18 672

15 567

15 700

Dette propre à long terme

 

991

3 904

8 361

10 017

Dette à long terme

20 459

20 661

22 576

25 928

25 718

Portefeuille de restructuration

 
 

(1 389)

(20 003)

(19 288)

Dette nette à long terme

20 459

20 661

22 364

22 878

22 777

On sait que Réseau ferré de France a reçu en pleine propriété, à compter du 1 er janvier 1997, l'infrastructure du réseau ferré national, représentant une valeur comptable nette de 22,6 milliards d'euros (147,9 milliards de francs) à cette date.

Un décret du 5 mai 1997 portant constitution du patrimoine initial de RFF a précisé la consistance des actifs transférés à l'établissement public.

Au 31 décembre 2000, ce patrimoine était composé de la manière suivante :

- réseau ferré national :

33.472 km de lignes dont 32 515 km en service ;

- voies ferrées :

52.938 km de voies principales en exploitation

73.906 appareils de voie ;

- signalisation et équipements de sécurité ;

- passages à niveau ;

- ouvrages d'art ;

- télécommunication.

En ce qui concerne les cessions , le rythme des procédure domaniales s'est accéléré en 2000, avec 598 décisions de déclassements, portant sur 294 hectares.

Réseau ferré de France a poursuivi, en 2000, un programme de valorisation de ses biens, avec un programme portant sur plus de 150 millions d'euros (1 milliard de francs) de cessions à trois ans au plus. Pour l'année 2000, 44 ventes ont été conclues pour un montant total de 52 millions d'euros (342 millions de francs), soit 50 % de plus qu'en 1999.

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