C. UN RECUL DES ÉCHANGES PARTICULIÈREMENT MARQUÉ AVEC L'UNION EUROPÉENNE

En raison du fléchissement progressif de l'activité en Europe, nos exportations vers l'Union européenne - surtout l'Allemagne - ont reculé de 1,7 % et nos importations de 2,1 %, les moindres tensions sur notre appareil productif permettant de faire face plus facilement à la demande intérieure.

Le commerce avec les grands pays industrialisés (Etats-Unis, Japon) s'est avéré également peu dynamique . Les ventes à destination des Etats-Unis ont progressé de seulement 2 %, grâce aux secteurs où nous disposons d'avantages comparatifs (pharmacie, automobile, parfumerie), et les importations de 0,2 %, ce qui a ramené de 1,3 à 0,8 milliard d'euros notre déficit bilatéral.

Les ventes aux pays émergents ont conservé un certain dynamisme (+ 5,8 %) , notamment vers le Proche et le Moyen-Orient (+ 20,9 %), les pays émergents d'Asie (+ 11,9 %) et les PECO/CEI (+ 15,5 %), en particulier la Russie (+ 30,5 %) . En dehors de ces pays, les performances ont été plus disparates : les exportations vers l'Amérique latine sont restées relativement soutenues (+ 7,3 %) malgré l'effondrement des ventes à destination de l'Argentine (- 27,4 %). Nos exportations vers les pays tirant essentiellement leurs recettes des matières premières non pétrolières ont reculé en raisons de la chute des cours. De même , les échanges avec les pays industrialisés d'Asie se sont le plus souvent fortement ralentis, ces pays ayant particulièrement souffert de l'ajustement intervenu dans les nouvelles technologies, si bien que notre déficit avec le continent asiatique diminue, ce qui n'était pas arrivé depuis 1994. Nos importations de Chine ont toutefois poursuivi leur croissance, à un rythme plus modéré, faisant de ce pays notre premier fournisseur en Asie.

D. DES PERSPECTIVES INCERTAINES POUR 2002

Début 2002, la reprise des échanges de la France est heurtée, reflétant les incertitudes liées au redémarrage de l'activité mondiale . En effet, les bons résultats du premier trimestre n'ont pas été confirmés le trimestre suivant, de sorte qu'au premier semestre de cette année, nos exportations sont quasiment stables, tandis que nos importations fléchissent (- 1,8 %). Ainsi, l'excédent commercial s'établit à 6,2 milliards d'euros, après 3,7 milliards d'euros le semestre précédent.

Si les ventes de produits agroalimentaires -notamment bovins- et de biens de consommations sont relativement soutenues, les échanges de biens intermédiaires et de biens d'équipement, handicapés par un secteur des NTIC encore convalescent, tardent à se redresser. Or ces derniers jouent traditionnellement un rôle d'entraînement sur le reste des échanges en période de reprise...

Les flux commerciaux avec les PECO et l'Asie émergente, qui témoignent toujours d'une certaine vigueur, contrastent avec le faible dynamisme des échanges avec les pays de l'Union européenne et les Etats-Unis. Ils suggèrent l'importance des flux commerciaux intra-groupes au sein des multinationales.

Après une année de transition, les échanges avec l'Afrique , au premier semestre 2002, repartent à la hausse (+ 1,9 % à l'exportation et - 0,2 % à l'importation), notamment grâce à la reprise de nos flux commerciaux avec l'Algérie et au raffermissement du cours des matières premières.

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