2. Une aide aux projets de recherche et développement des « Jeunes Entreprises Innovantes »

Afin de créer un environnement fiscal attractif pour les jeunes entreprises qui engagent de fortes dépenses de recherche et développement et qui ne sont pas rentables avant plusieurs années, le projet de loi de finances instaure un statut de la « jeune entreprise innovante » . Ce dispositif tend à réduire les risques de défaillances de ces entreprises durant leurs premières années et à améliorer leurs perspectives de rentabilité à moyen terme, afin de vaincre la réticence du secteur bancaire et des investisseurs privés à s'engager auprès d'elles.

Le statut de « jeune entreprise innovante » permettrait aux entreprises concernées de bénéficier , en matière d'impôt sur les bénéfices, d'une exonération totale d'impôt sur les sociétés pour les trois premiers exercices bénéficiaires , puis dégressive (50 %) sur les deux exercices suivants. Par ailleurs, elles bénéficieraient d'une exonération de charges sociales patronales totale pendant six ans, puis de 50 % pendant quatre ans, et, sous réserve d'une délibération des collectivités locales, d'une exonération des taxes locales (taxe professionnelle notamment) compensée par l'Etat.

Pour les investisseurs et les salariés détenant des titres de ces sociétés, une exonération d'impôt sur les plus-values réalisées sur les titres détenus depuis plus de trois ans serait également accordée. Ce régime d'aide aux entreprises les plus fragiles s'appliquera pendant huit ans à compter de leur création.

Pour être éligibles , les entreprises devront :

- réaliser d'importantes dépenses d'innovation (avec un ratio de dépenses de R&D/charges totales supérieur à 15 % en moyenne glissante) ;

- être détenues par des particuliers (75 % au moins du capital devra être détenu directement ou indirectement par des personnes physiques).

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