3. La réforme du crédit impôt-recherche

Actuellement, les entreprises industrielles et commerciales ou agricoles, imposées d'après leur bénéfice réel, bénéficient d'un crédit d'impôt pour leurs dépenses de recherche, égal à 50 % de l'excédent des dépenses de recherche réalisées au cours d'une année par rapport à la moyenne des dépenses de même nature effectuées au cours des deux années précédentes. Son montant est limité à 6,1 millions d'euros par entreprise et par an. Pour les entreprises qui en bénéficient, le crédit d'impôt recherche fonctionne donc comme un apport en trésorerie .

Alors que le crédit d'impôt recherche, institué depuis cinq ans, arrive à expiration le 31 décembre 2003, le Gouvernement en propose une large réforme dans le cadre de la loi de finances, afin de le rendre plus incitatif et d'encourager les dépenses de recherche. En effet, la France ayant pour objectif de consacrer 3 % (dont 2 % pour le secteur privé) de son PIB aux dépenses de recherche, il est nécessaire d'accroître la part du secteur privé dans le financement de la recherche, qui ne représente actuellement que 1,25 % du PIB.

Le crédit d'impôt recherche prendrait ainsi en compte, non seulement l'accroissement des dépenses, mais aussi une part de la valeur des dépenses annuelles de recherche. Il serait désormais égal à la somme de 5 % des dépenses exposées au cours de l'année et de 45 % de la variation des dépenses de l'année comparée à la moyenne des deux années précédentes. De la sorte, l'ensemble des entreprises réalisant un effort de recherche pourrait en bénéficier. Le projet de loi prévoit enfin de relever le plafond du crédit d'impôt en le portant de 6,1 à 8 millions d'euros. En outre, les dépenses éligibles au crédit d'impôt seraient élargies, notamment aux frais de défense de brevets et aux dépenses de veille technologique, mais aussi aux dépenses de recherche confiées à des organismes publics de recherche, qui seraient prises en compte pour le double de leur montant afin de renforcer les partenariats public/privé.

En 2002, 6.253 entreprises ont souscrit une déclaration de crédit d'impôt au titre de l'année 2001. Parmi celles-ci, 2.810 ont déclaré un crédit positif pour un montant cumulé de 519 millions d'euros. Avec cette réforme, le nombre d'entreprises concerné par le crédit d'impôt recherche pourrait être multiplié par sept.

Votre rapporteur pour avis se félicite des synergies entre la recherche publique et privée permises par ces dispositifs fiscaux qui sont de nature à dynamiser considérablement les dépenses de recherche de notre pays.

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