CHAPITRE II -

PERSPECTIVES DE LA POLITIQUE SPATIALE

Dans son rapport budgétaire pour 2003, votre rapporteur pour avis avait mis en exergue la crise du secteur spatial et la nécessité de procéder à des évolutions dans son organisation , tant au niveau national qu'européen. L'échec du tir 517 d'Ariane 5 en décembre 2002 a démontré l'urgence de la modernisation de ce secteur. Dans le contexte d'une demande affaiblie et d'une offre élargie, il convient que l'Union européenne garantisse un accès indépendant à l'espace, compte-tenu de la dimension stratégique du secteur spatial.

Le programme spatial civil français repose sur une contribution aux programmes et activités de l'Agence spatiale européenne (ESA) et sur un programme spatial national comportant de nombreuses coopérations bilatérales. Il est mis en oeuvre par le Centre national d'études spatiales (CNES), à la fois agence et centre technique.

Sur la scène européenne, la place de premier ordre occupée par la France dans le domaine de l'espace lui permet de faire bénéficier d'autres secteurs de ses avancées technologiques. Pour préparer l'avenir, cette action dans le secteur spatial doit s'inscrire dans le cadre de grands projets européens de recherche.

I. LES ORIENTATIONS NATIONALES EN FAVEUR DE L'ESPACE

En 2004, le projet de dotation budgétaire en faveur du CNES s'élèveraient à 1,353 milliard d'euros (CP et DO), dont 685 millions d'euros destinés à couvrir la contribution de la France à l'Agence spatiale européenne et 130 millions d'euros faisant l'objet d'un transfert du ministère de la défense au titre de la recherche duale.

Dans le cadre du conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne du 27 mai 2003, la France a confirmé son engagement de maintenir sa contribution à hauteur de 685 millions d'euros jusqu'en 2009. Cette contribution permettra non seulement de financer les programmes de soutien au secteur des lanceurs et de retour en vol d'Ariane 5, mais aussi de dégager, à partir de 2006, une marge de manoeuvre pour des programmes nouveaux.

Par ailleurs, le CNES a révisé en profondeur ses programmes, hors contribution à l'ESA, pour retrouver des marges de manoeuvre dès 2004. Cette nouvelle programmation tend à réaliser une optimisation entre le maintien des programmes faisant l'objet d'engagements contractuels qui ne peuvent être remis en cause, le démarrage des projets jugés les plus stratégiques et le réaménagement, le gel, voire l'arrêt d'autres programmes.

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