4. Une participation active à l'opération Licorne, et décisive pour le succès de l'opération Artémis
Ces deux opérations extérieures menées sur le sol africain, dans des conditions très difficiles de quasi guerre civile, démontrent le savoir-faire de l'armée française.
a) L'opération Licorne
Entreprise du fait des menaces que faisaient peser sur la
communauté étrangère (dont environ 14 000
Français) présente en Côte d'Ivoire, et notamment à
Abidjan, les hostilités entre la sécession menée au nord
du pays par les « Forces Nouvelles », et l'armée
régulière relevant du gouvernement du président Laurent
Gbagbo, l'opération Licorne mobilise près de 4 000 soldats
français. L'armée de l'air les appuie par ses appareils de
transport basés à Dakar (Sénégal), N'Djamena
(Tchad) , Libreville (Gabon) et Djibouti, ainsi qu'à
Abidjan.
Ainsi, du 19 septembre 2002 à début novembre
2003, les Transall ont effectué 514 sorties et 1 630 heures de
vol, ; les Casa ont effectué 170 sorties et 415 heures de vol et
les hélicoptères Fennec, 259 sorties pour 419 heures de vol.
L'appui logistique fourni par l'armée de l'air a été
déterminant pour le déploiement de nos forces dans un contexte
difficile.
L'opération Licorne se poursuit, avec le renfort de 1 400 hommes de
la CEDEAO (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest).
b) L'opération Artemis
Cette
opération s'est déroulée du 4 juin au
15 septembre 2003, en République démocratique du Congo (RDC).
La force multinationale intérimaire d'urgence qui s'est alors
déployée, à Bunia, à l'est de la RDC
(conformément à la résolution 1484 de l'ONU), a
opéré à partir de l'aéroport d'Entebbe,
situé en Ouganda, à 300 km de Bunia.
Il s'agissait de la
première opération militaire autonome dirigée par l'Union
européenne hors d'Europe
, et la France y occupait le statut de
nation-cadre, démontrant sa capacité de conduire et commander, de
façon autonome, l'ensemble des opérations.
Sur 1 855 hommes impliqués, 1 500 étaient
français, dont un détachement des forces spéciales qui a,
préalablement à l'opération, sécurisé la
ville en proie à de sanglants affrontements inter-ethniques.
Puis un pont aérien a acheminé d'Entebbe plus de 13 tonnes de
fret, grâce à une coordination effectuée par la base de
soutien à vocation interarmées située à Entebbe.
La
réussite de cette opération
, aujourd'hui relayée
par des troupes de la MONUC (mission de l'ONU pour le Congo),
illustre les
capacités opérationnelles de la France dans un milieu hostile et
éloigné de sa base logistique
, avec une forte implication des
éléments de commandement et de transport de l'armée de
l'air.