2. L'observation

Lancé le 18 décembre 2004, Helios II a été mis en service le 6 avril 2005. L'Italie, l'Espagne et la Belgique, rejointes cette année par la Grèce, ont participé à hauteur de 2,5 % par pays au programme.

Les performances d'Helios II sont très supérieures à celles d'Hélios I . Le satellite dispose d'une capacité infrarouge pour la vision de nuit . Il est doté de caméras de très haute résolution (THR) et de capacités de prises de vues stéréoscopiques (SHR). Il permet de reconnaître la totalité des objectifs d'intérêt militaire. Les capacités de transmission sont renforcées en vue de réduire les délais d'acquisition des images par les utilisateurs. Le programme segment sol d'observation (SSO) comprend la réalisation de 66 stations sol.

Par ailleurs, le premier satellite Helios, Helios IA, entré en service en 1995, continue de fonctionner bien qu'il ait dépassé sa durée de vie nominale de 6 années.

Le second satellite Helios II , Helios IIB, a été livré en mars 2006 mais reste pour l'instant stocké au sol pour une durée déterminée en fonction de la date d'entrée en service du système successeur. La durée de vie de chacun des satellites Helios II étant évaluée à 5 ans, l'entrée en service du système successeur ne saurait être envisagée au-delà de 2014 , ce qui fixe à 2009 la date butoir du lancement d'Helios IIB.

On peut observer que le report de la date de lancement d'Helios IIB à l'échéance maximale, à savoir 2009, implique l'acceptation de ne disposer que d'un seul satellite pendant près de 10 ans, dans la mesure où l'on ne peut miser sur la prolongation d'Helios IA susceptible de cesser de fonctionner à tout moment. Cette unicité entraînera une moindre cadence de renouvellement des images , par rapport à la situation en vigueur depuis 1999. En outre, aucune solution de remplacement ne sera envisageable en cas d'échec du lancement d'Helios IIB.

Il est donc nécessaire d'engager sans tarder la phase préalable au développement d'un futur satellite d'observation optique . A cet effet, un objectif d'état-major a été adopté l'an dernier. Il retient notamment deux voies d'amélioration par rapport à la capacité actuelle : la résolution des images et la réactivité des satellites. La phase de préparation destinée à étudier l'architecture générale et le futur segment sol a été engagée. Baptisé Multinational Spacebased imaging System ( MUSIS ), ce programme est actuellement mené en coopération avec l'ensemble des partenaires Helios, à savoir l'Italie, l'Espagne, la Belgique, la Grèce, ainsi qu'avec l'Allemagne.

Enfin, il faut rappeler que les accords signés en janvier 2001 entre la France et l'Italie, puis en juillet 2002 entre la France et l'Allemagne, permettront à la France de bénéficier de données provenant des satellites radar italiens Cosmo-Skymed et allemands Sar-Lupe , nos partenaires obtenant en contrepartie un accès aux images du système Hélios II. Les lancements des premiers satellites Cosmo-Skymed et Sar-Lupe sont prévus en 2007. L'accès de la France à ces différentes capacités radar est envisagé à compter de la mi-2007 dans le cadre d'une solution intérimaire fondée sur échanges d'image, le début du fonctionnement opérationnel par programmation directe étant prévu pour la fin 2009. L'imagerie radar offre une capacité d'observation tout temps , y compris en cas de couverture nuageuse.

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