C. LA RÉFORME DU RÉSEAU DES ÉTABLISSEMENTS CULTURELS DANS L'IMPASSE

1. Une rationalisation du réseau qui prend forme

De 1999 à 2007, le nombre d'établissements culturels en Europe occidentale est passé de 52 à 33 ; 14 établissements ont par exemple été fermés en Allemagne . La modernisation du dispositif culturel en Europe a été recentrée sur des missions d'influence à la suite d'un audit mené conjointement par l'IGAE et la DGCID à la demande du secrétaire général du ministère des affaires étrangères.

Les fermetures d'établissements ont été effectuées soit au profit d'un consulat général à gestion simplifiée regroupant l'essentiel de leurs fonctions (Séville, Bilbao), soit au profit d'autres établissements à autonomie financière (EAF) dans le même pays (Porto), soit au profit d'autres formules plus adaptées (en Allemagne des chargés de mission sont affectés auprès des présidences de Länder).

Partout où les EAF ne constituent pas un pôle majeur d'influence, du fait de la richesse du tissu culturel ou scientifique local, leur format a été modifié par l'externalisation de leurs activités au sein de structures du pays d'accueil. C'est également le cas lorsque les activités d'un EAF ne sont pas complémentaires d'alliances françaises locales : les véritables « doublons » (cependant assez rares) ont vocation à disparaître. Les EAF ainsi « allégés » se concentrent dès lors sur la promotion de l'enseignement supérieur, la mise en oeuvre de la diversité culturelle, l'ingénierie culturelle, le débat d'idées, les cours de français spécialisés et autres sujets à plus forte valeur ajoutée.

En revanche, particulièrement dans les pays en voie de développement , il a été considéré que les instituts culturels et de recherche avaient vocation à rester les pôles majeurs qu'ils sont déjà, même si une partie assez conséquente de leurs missions s'effectue « hors les murs ». Un centre culturel a été ouvert à Pékin en 2004 qui sert de tête de réseau à une dizaine d'alliances françaises en Chine ; un réseau d'alliances françaises a été ouvert dans les régions russes ; nos centres culturels en Algérie, fermés après 1994, ont pu, quant à eux, être rouverts.

La mise en place d'établissements en co-localisation avec nos partenaires de l'Union européenne, a également été encouragée. À cet égard, il convient de souligner que la collaboration avec les Allemands est beaucoup plus poussée qu'avec les Britanniques, les Espagnols ou les Italiens. Il existe ainsi des établissements culturels franco-allemands à Ramallah, Glasgow, Luxembourg, Palerme, Santa Cruz de la Sierra, Niteroi, Harare et Lahore.

Dans son avis précédent, votre rapporteur pour avis avait regretté que les regroupements de centres culturels soient opérés, sans qu'une logique claire ne semble réellement dicter ces choix.

Il se félicite qu'un effort en termes d'implication stratégique ait ainsi été opéré .

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