2. Une augmentation progressive mais insuffisante des crédits
a) Une croissance régulière
Les crédits obtenus en loi de finance initiale, après avoir connu une relative stabilité de 1999 à 2001, ont fait l'objet d'une débudgétisation partielle en 2002, puis d'une rebudgétisation. On observe à partir de 2003 une progression (48,072 millions d'euros), puis une légère diminution en 2004 (46 millions d'euros), une forte augmentation en 2005 (51 millions d'euros soit une croissance de 11 %), un maintien en 2006, une forte augmentation en 2007 (56,642 millions d'euros, soit une croissance de 11 % à nouveau) et une légère augmentation en 2008.
b) Une dette liée à l'impossibilité de maîtriser l'augmentation des dépenses
Au 1 er janvier 2008, la dette cumulée de l'Etat, sur ce chapitre, a dépassé les 12 millions d'euros (factures reçues et non payées).
Force est de reconnaître la faible emprise du ministère de la santé sur l'évolution de ces montants qui dépend presque exclusivement du nombre d'étudiants en médecine. Un effort pour régler la dette et faire face aux besoins de formation a néanmoins été engagé. La ministre de la santé a ainsi déclaré, devant la commission des finances du Sénat, que les crédits passeraient de 67 à 122 millions d'euros entre 2008 et 2011 afin de rembourser la dette, revaloriser la filière de médecine générale et ouvrir de nouveaux stages de formation des médecins. Les crédits ont été accrus de 28,2 % en 2009 pour prendre en compte l'évolution du nombre d'internes inscrits en troisième cycle des études médicales et la montée en charge progressive du stage de deuxième cycle chez le médecin généraliste. Votre rapporteur salue cet effort nécessaire pour la formation des étudiants en médecine.