C. LA POLITIQUE DE RAYONNEMENT SCIENTIFIQUE DE LA FRANCE

Le ministère des affaires étrangères a pour mission essentielle de conforter la compétitivité de la France sur la scène scientifique internationale et d'affirmer sa vocation traditionnelle de partenaire du développement scientifique des pays du Sud.

Il définit sa stratégie en étroite collaboration avec le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, les institutions de recherche (universités, grandes écoles, organismes de recherche) et le secteur privé. Ces différents partenaires participent à la définition et à la mise en oeuvre des projets. Ils s'appuient sur le réseau des conseillers et attachés pour la science et la technologie auprès des ambassades de France.

Le ministère des affaires étrangères est ainsi chargé :

- de coordonner les diverses initiatives de coopération internationale ;

- de veiller à l'adéquation de l'offre française et des demandes exprimées par les partenaires étrangers ;

- de stimuler l'émergence de projets innovants permettant d'accroître le rayonnement scientifique de la France à l'étranger.

Plusieurs objectifs structurent son action. Il s'agit :

- avec les pays industrialisés, de contribuer à l'excellence de la recherche française et de l'insérer dans la recherche mondiale par le renforcement de partenariats scientifiques de haut niveau (États-Unis, Canada, Japon, Corée, etc.). Cette coopération comprend ainsi la participation d'équipes de recherche française aux programmes européens, notamment au 7 e programme cadre de recherche et développement technologique, ainsi que des programmes de recherche conjoints sont menés, tels que les partenariats Hubert Curien (PHC), au nombre de 62, facilitant la mobilité des chercheurs, y compris celle des jeunes. Un programme de recherche en réseaux (P2R) est développé là où le potentiel scientifique le permet (par exemple en République fédérale d'Allemagne, en Israël, en Afrique du sud, et en Inde) ;

- avec les pays émergents d'Asie (Chine, Inde) et d'Amérique latine (Brésil, Mexique), de renforcer les partenariats scientifiques de haut niveau qui favorisent la formation par la recherche tout en développant l'attractivité de la France auprès des jeunes chercheurs . La mise en place de laboratoires conjoints dans des domaines de pointe (mathématiques, informatique, eau, environnement) est recherchée.

- avec les pays du sud, d' encourager la structuration de la recherche, notamment africaine , autour de pôles de compétence et renforcer leurs capacités scientifiques en soutenant les dispositifs nationaux de recherche.

De façon générale, il convient de :

- renforcer la recherche en sciences humaines et sociales et en archéologie par le soutien aux 27 instituts de recherche français à l'étranger et plus de 160 missions archéologiques dans le monde ;

- soutenir l'action des entreprises françaises par l'innovation technologique par le biais des partenariats entre des laboratoires publics et le secteur privé, notamment en favorisant le développement international des pôles de compétitivité ;

- inciter le réseau culturel et de coopération à l'étranger à promouvoir l'image scientifique et technologique de la France en direction du grand public. En proposant à son réseau des expositions itinérantes qui reflètent l'actualité de la recherche scientifique et technologique française, l'objectif visé est de susciter à l'étranger l'organisation de manifestations scientifiques grand public (expositions, festival de films documentaires, cafés scientifiques, débats et conférences) qui permettent de rééquilibrer et moderniser l'image culturelle de la France à l'étranger en plaçant les sciences et la technologie au coeur du débat d'idées ;

- promouvoir des actions de coopération cofinancées avec les régions françaises et le plus souvent interdisciplinaires, grâce au programme « Action en région de coopération universitaire et scientifique » ARCUS.

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