C. LE SORT DE HÔTEL DE LA MARINE : LA MISE EN VALEUR D'UN SYMBOLE DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE

L'hôtel de la Marine sera libéré par le ministère de la défense en 2014, comme les autres emprises parisiennes du ministère. Compte tenu de son caractère historique et architectural unique, l'Etat a décidé de le conserver dans son patrimoine tout en recherchant sa valorisation par un opérateur privé.

À la demande de la commission de réflexion sur l'avenir de l'hôtel de la Marine mise en place le 11 mars 2011 par le Président de la République et présidée par le Président Valéry Giscard d'Estaing, cette procédure a été annulée par le ministère du Budget, des comptes publics et de la réforme de l'État.

Dans son rapport rendu le 19 septembre au Président de la République, la commission plaide pour la conservation par l'État de son patrimoine historique. « La Nation française possède un ensemble de monuments où se sont déroulés les événements marquants de son histoire. (...) Ils appartiennent au peuple français. Ces monuments ne doivent pas être aliénés, fût-ce indirectement » . Le rapport propose de faire du bâtiment « une galerie du trésor français » , un espace d'expositions temporaires ou de ventes et un restaurant. Avec le Louvre pour chef de file, et à l'aide d'une nouvelle « société publique de capitaux » , la galerie des Trésors aurait vocation à présenter les fleurons des collections illustrant « la civilisation et le goût français » . Des pièces et objets conservés au Louvre, au Mobilier national, aux Arts décoratifs, à la Manufacture de Sèvres, à l'Imprimerie nationale ou au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France pourraient y trouver refuge.

Pour compenser le coût de l'ouverture de ce nouveau musée, estimé à 80 millions d'euros, la commission suggère de fractionner l'hôtel et d'accueillir la Cour des comptes dans la partie arrière du bâtiment et de vendre une partie des locaux aujourd'hui occupée par la juridiction financière. D'autres espaces de l'hôtel pourraient également « être loués pour un usage de bureaux ».

Composition de la commission de réflexion

sur l'avenir de L'hôtel de la Marine

M. Valéry GISCARD D'ESTAING, président de la commission ;

M. Christophe BEAUX, président-directeur général de la Monnaie de Paris ;

M. Pierre CHEVALIER, président du Conseil national du marché de l'art, président d'honneur de la société d'encouragement aux métiers d'art (SEMA) ;

M. Bertrand COLLOMB, membre de l'Institut (Académie des Sciences Morales et Politiques), président d'honneur de Lafarge ;

Mme Sabine FROMMEL, universitaire allemande, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et à l'Institut national de l'histoire de l'art ;

M. Marc FUMAROLI, membre de l'Académie française, professeur honoraire au Collège de France ;

M. Hugues GALL, membre de l'Institut (Académie des Beaux-arts), ancien directeur de l'Opéra de Paris, directeur de la Fondation Claude Monet ;

M. Adrien GOETZ, maître de conférences d'histoire de l'art à la Sorbonne, romancier ;

M. Xavier de LA GORGE, membre de l'Académie de marine, ancien secrétaire général de la mer ;

M. Jean-Philippe LEGAT, ancien ministre de la culture et de la communication ;

M. Jacques LEGENDRE, ancien ministre, président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat ;

Mme Isabelle LEMESLE, président du centre des monuments nationaux ;

M. Pierre NORA, membre de l'Académie française.

M. Thierry TUOT, conseiller d'État, rapporteur.

La participation aux travaux de la commission ne fera l'objet d'aucune rémunération.

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