b) 81 % des nouveaux crédits d'investissement absorbés par la Philharmonie de Paris

En effet, l'augmentation importante des crédits d'intervention tient principalement à l'inscription de crédits de paiement pour les travaux d'investissement de la Philharmonie de Paris. Ces travaux ont été lancés en 2011 et le programme bénéficie de 45 millions d'euros à ce titre, alors qu'il ne comportait pas de crédits en LFI 2011. Il absorbe ainsi près de 81 % des moyens nouveaux d'investissement .

Le coût global de l'opération est évalué à 336 millions d'euros, contre 203 millions d'euros en première estimation, financé à 45 % par l'État (pour 158,3 millions d'euros), 45 % par la Ville de Paris et 10 % par la région Île-de-France. L'inauguration est programmée pour 2014, les travaux de terrassement étant achevés et les travaux de construction en cours.

Les avis semblent partagés sur la nécessité de la doter d'une telle salle philharmonique, dont le budget prévisionnel a en outre explosé, à l'heure où des économies budgétaires sont demandées à tous. Pour votre rapporteure, sans doute fallait-il que notre pays se dote d'une infrastructure digne des grands pays industrialisés en la matière, mais comment a-t-on pu aboutir à un tel dépassement des devis et à une progression aussi chaotique du projet ? Votre rapporteure propose de demander au ministre de s'en expliquer.

Dans ce contexte financier aussi contraint, votre rapporteure s'interroge sur la poursuite de certaines opérations importantes (la rénovation de l'Opéra Comique pour 4 millions d'euros) ou d'en lancer de nouvelles (comme celle du Théâtre national de Chaillot, pour 3,5 millions, afin de moderniser cet équipement majeur pour l'art chorégraphique). Des études sont en cours pour le théâtre national de Strasbourg et pour plusieurs théâtres en région parisienne auxquels l'État apporte un soutien majeur (théâtre de la Cartoucherie de Vincennes, théâtre du Rond-point). Les travaux de la Comédie Française se dérouleront sans interrompre la programmation qui se déroulera dans une structure éphémère installée au Palais-Royal.

Seront également financées des opérations concernant le Centre national de la danse ou d'autres théâtres, tel celui de Bussang.

Relevons que l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique ( IRCAM ) relève désormais entièrement du programme « Création » de la mission « Culture », pour 5,08 millions d'euros d'investissement, qui s'ajoutent à sa subvention de fonctionnement, compte tenu de ses activités de création musicale et afin de faciliter la gestion administrative de l'établissement. Jusqu'alors, le volet investissement de l'IRCAM était assuré par le Centre national d'art et de culture - Georges Pompidou (CNAC-GP), financé sur l'action 03 du programme « Patrimoines ».

La politique de construction de nouveaux lieux dédiés aux musiques actuelles et de rénovation de structures de création ou de diffusion du spectacle vivant (scènes nationales, centres dramatiques nationaux) sera poursuivie. Enfin, sont prévus les crédits relatifs aux engagements prévus dans le cadre des contrats de projets État-région, révisés à mi-parcours.

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