IV. LA PROMOTION DU FRANÇAIS ET LA COOPÉRATION CULTURELLE

Le renforcement de la langue française à travers le monde, et la promotion de l'influence culturelle et intellectuelle de la France, dont l'Institut Français, opérateur institué en 2011, est un acteur important, sont deux axes stratégiques de la diplomatie culturelle et d'influence.

A. LA PROMOTION DU FRANÇAIS

Neuvième langue parlée dans le monde avec 220 millions de locuteurs francophones, le français est la deuxième langue étrangère la plus enseignée après l'anglais, avec plus de 116 millions d'apprenants (dont plus d'un million dans le réseau culturel français) et 900 000 professeurs (dont la moitié sur le territoire national). Elle est la deuxième langue de travail dans les grandes organisations internationales. Son enseignement est proposé dans la plupart des systèmes éducatifs dans le monde.

La politique de promotion est organisée autour de trois grandes priorités :

- assurer la transmission du français aux nouvelles générations de l'espace francophone,

- renforcer le statut du français comme deuxième langue la plus apprise dans le monde,

- conforter la place du français comme langue de communication internationale.

Le renforcement de la langue française à travers le monde et de son attractivité sera mis en oeuvre dans le cadre du plan d'action adopté à l'automne 2012 à l'instigation de la ministre déléguée chargée de la francophonie 14 ( * ) .

Le plan d'action présenté par la Ministre déléguée chargée de la Francophonie lors du Conseil des Ministres du 17 octobre 2012, et disponible sur le site du MAE, est structuré autour de trois axes : donner un nouvel élan à la promotion du français , renforcer la communauté politique francophone autour de quelques thèmes forts (droits des femmes notamment), populariser le projet francophone sur le territoire national . Financé par redéploiement des moyens du MAE et de son opérateur, l'Institut français , ce plan n'induit pas de dépense supplémentaire pour l'Etat. Il se développe en synergie avec les actions conduites dans le cadre de l'OIF et bénéficie du concours ponctuel d'entreprises françaises sensibles aux enjeux de la promotion du français (Total, Areva).

Les actions porteront plus précisément sur l'accès aux médias français, l'accroissement de la mobilité dans l'espace francophone, le renforcement de l'enseignement du français (notamment en Afrique) et sur la place du français sur la toile et sur tous les supports numériques, mais aussi sur la mise en oeuvre d'un partenariat effectif pour la croissance, afin que le français soit également un outil au service de l'économie dans les échanges nord-sud et sus-sud. Le MAE encourage également par diverses actions l'usage de la langue française dans les institutions européennes.

Cette politique fait l'objet d'une sous-action dans l'action 2 « coopération culturelle et promotion du français », dotée de 19,30 millions d'euros en 2014 (20,07 millions d'euros en 2013, soit une baisse de 3,8% répartis comme suit :

- 3,46 millions d'euros, destinés à l'attribution de bourses principalement pour des formations universitaires en « français langue étrangère » ;

- 1,07 million d'euros, au titre des échanges d'expertise ;

- 4,16 millions d'euros en dotations pour opérations aux EAF ;

- 5,67 millions d'euros en subventions aux Alliances Françaises locales ;

- 4,9 millions d'euros pour les subventions et les cofinancements mis en oeuvre par l'administration et par les postes, dans le cadre de la modernisation de l'offre éducative et linguistique en français à travers la diversification des cursus universitaires, des plans de formation des enseignants et des programmes de formation aux technologies de l'information et de la communication, enfin pour des actions grand public dans le domaine du livre.

Comme indiqué supra (p. 30), un redéploiement est réalisé dans le cadre de la fusion SCAC-EAF des autres moyens bilatéraux vers les dotations aux EAF.

Si une grande partie de l'effort de l'apprentissage du français est réalisée par l'offre de cours des réseaux des EAF (instituts français) et des alliances françaises qui ont dispensé en 2012 plus de 45 millions d'heures de cours à 1 075 680 élèves, il l'est également par la scolarisation d'élèves étrangers dans les établissements du réseau français d'enseignement à l'étranger (voir infra p. 43) et au sein des sections bilingues des établissements étrangers dont le label FrancEducation, 32 en 2013, garantit l'excellence.

Ces données constituent un indicateur de performance du programme.

Le nombre de candidats aux certifications et tests en langue française en est le quatrième volet. Plus de 452 000 candidatures ont été enregistrées en 2012. Ce nombre est en augmentation régulière grâce au développement de nouvelles versions des diplômes (DELF et DALF) mais aussi des efforts de promotion effectués dans le réseau, et par des conventions de partenariats avec les réseaux des établissements d'enseignement français à l'étranger (AEFE, MLF) et via la labellisation FrancEducation.


* 14 http://www.gouvernement.fr/gouvernement/la-politique-de-la-francophonie

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