C. LA CONTRIBUTION DE L'ENSEMBLE DES MINISTÈRES : 22 MILLIARDS D'EUROS POUR LES OUTRE-MER SOIT ENVIRON 4 % DES CRÉDITS POUR 4,3 % DE LA POPULATION

Les divers rapports et avis budgétaires mentionnent également chaque année les calculs effectués dans le document orange de politique transversale qui totalise les crédits alloués aux outre-mer par les 90 programmes, relevant de 30 missions du budget de l'État. Ce document est une mine d'information de 432 pages et on doit se féliciter du changement apporté à sa présentation : on n'y parle plus guère d'« effort de l'État » pour les outre-mer mais de la nécessité de favoriser le « réflexe outre-mer » dans l'ensemble des ministères.

Les ultramarins ont longtemps ressenti une certaine stigmatisation dans l'interprétation parfois donnée à ce document. En effet, les 22 milliards d'euros qu'il retrace pour 2020 - ce chiffre étant stable par rapport aux années précédentes - correspondent à des services publics de base. Par exemple, l'application aux élèves ultramarins, comme à tous ceux de l'hexagone, de l'obligation scolaire représente plus du cinquième de ce montant. Au total, ces 22 milliards témoignent donc non pas d'une « faveur » mais d'une participation encore insuffisante de l'État au développement ultramarin : selon les estimations, les outre-mer représentent 4 % des dépenses du budget de l'État alors qu'elles concernent 4,3 % de la population. Il conviendrait d'ailleurs chaque année, pour autant que les statistiques le permettent, de préciser cette moyenne dans la documentation budgétaire pour combattre le préjugé tenace des outre-mer « budgétivores ».

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