C. LES CONSÉQUENCES DRAMATIQUES DE LA PANDÉMIE

Dès les premiers jours de confinement au printemps, la diffusion a diminué de 20 % en moyenne et les recettes publicitaires de 80 %. Les activités de diversification dans l'évènementiel ont été arrêtées. Les titres ont donc été confrontés à une chute simultanée de l'ensemble de leurs sources de revenus.

Selon les chiffres fournis au rapporteur pour avis, les ventes au numéro de presse quotidienne nationale se sont effondrées de 41 % entre mars et mai, de 18 % pour la presse quotidienne régionale. Il convient à ce propos de souligner que les points de vente sont dans leur grande majorité restés ouverts, ce qui s'est avéré essentiel pour la continuité de la vie démocratique . La diffusion numérique, si elle a progressé entre 30 % et près de 50 % suivant les types de presse, n'a pas compensé le recul des ventes.

Sur l'année 2020, la profession estime la baisse du chiffre d'affaires autour de 20 % , ce qui est considérable dans un marché déjà extrêmement fragile.

Les différentes mesures adoptées par le Parlement et examinées ci-après permettent en partie au secteur de « surnager ». On ne peut cependant que déplorer la concomitance de cette crise systémique avec la chute de Presstalis, qui a représenté un défi supplémentaire à gérer pour la profession dans son ensemble 1 ( * ) .


* 1 Dans le cadre du groupe de travail mis en place par la commission au moment du confinement, les mécanismes de la crise dans la presse avaient été plus précisément analysés : Rapport d'information de Mme Catherine Morin-Desailly, fait au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication n° 667 (2019-2020) - 22 juillet 2020 - https://www.senat.fr/notice-rapport/2019/r19-667-notice.html

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