E. LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE

Le mouvement sportif bénéficie de moyens accrus en faveur de la protection de la santé des sportifs et de la lutte contre le dopage. En quatre ans, les moyens affectés à cet objectif sont passés de 37 millions de francs (en 1997) à 133 millions de francs (en 2001). Le budget spécifiquement consacré à la lutte antidopage (y compris les crédits du FNDS) a presque doublé de 1999 à 2000, passant d'une dotation inférieure à 25 millions de francs à une dotation supérieure à 47 millions de francs.

Le procès de l'équipe cycliste " Festina " a montré récemment l'ampleur du dopage dans cette discipline, et levé le voile sur des pratiques par ailleurs soupçonnées depuis longtemps. Or, si le cyclisme focalise, depuis quelques années, l'attention des médias, le dopage dépasse malheureusement très largement le cadre de cette discipline. En 1998, le ministère de la jeunesse et des sports avait souhaité mettre en place un numéro vert, gratuit et anonyme, " Ecoute dopage ". Or, le ministère indique que " le nombre d'appels souligne l'importance de ce fléau qui touche tous les âges (surtout les jeunes) et tous les niveaux de pratique sportive, et pas uniquement le sport de haut niveau ".

En 2001, la priorité sera donnée à l'extension du suivi médical des sportifs de haut niveau , avec une mesure nouvelle de 18 millions de francs. La mise en place des antennes médicales régionales de lutte contre le dopage, chargées d'organiser des consultations à l'intention des sportifs et de leur proposer, si nécessaire, la mise en place d'un suivi médical, sera également poursuivie. Les 24 médecins conseillers recrutés en 2000 seront chargés de coordonner l'activité des antennes médicales régionales et de conduire les actions de prévention, d'éducation et de contrôle. Les moyens pour l'année 2001 devraient permettre d'assurer le suivi médical de 6.500 sportifs de haut niveau.

Le laboratoire national de lutte contre le dopage continue progressivement sa modernisation, tant sur le plan du matériel technique que des locaux, afin d'être en conformité avec les normes internationales en vigueur. Une hausse de sa dotation de 2 millions de francs devrait permettre d' augmenter le nombre d'analyses effectuées en 2001.

On rappellera que, en 1999, 7.726 prélèvements ont été réalisés sur des sportifs français (81 %) et étrangers (19 %). Sur ces prélèvements, 5,6 % ont mis en évidence la présence de substances interdites , ou autorisées sous conditions. Deux tiers de ces prélèvements ont été sanctionnés ou sont en cours d'instruction, l'autre tiers ayant donné lieu à une relaxe ou à l'acceptation par la commission disciplinaire d'une prescription thérapeutique. La répartition des cas positifs montre les résultats suivants :

cyclisme

football

haltérophilie

basket-ball

athlétisme

rugby

part des contrôles

20,8 %

9,3 %

4,2 %

ND

8,2 %

ND

part des contrôles positifs

15,4 %

8,3 %

5,8 %

4,5 %

4,5 %

4,5 %

ND : non disponible (source : ministère de la jeunesse et des sports)

Votre rapporteur ne peut que se féliciter des efforts considérables entrepris par la ministre de la jeunesse et des sports afin de développer la lutte contre le dopage, tant au niveau national qu'au niveau européen et international . En particulier, la France apparaît comme le principal pays promoteur d'un accroissement des compétences de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui doit permettre une harmonisation des mesures de contrôle à l'échelle internationale 5 ( * ) . Il regrette cependant que certaines mesures réglementaires devant être prises en application de la loi de 1999 n'aient toujours pas été édictées.

* 5 Le ministère a prévu un crédit de 3 millions de francs pour participer au budget de l'AMA en 2001.

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