F. MIEUX CONNAÎTRE LA REALITE TOURISTIQUE

Depuis deux ans, la dotation pour les études fait l'objet d'une forte augmentation. Cette année, elle s'élève à 13,6 millions de francs (2,08 millions d'euros). Cette augmentation a servi à la réalisation d'une enquête aux frontières . Cette enquête a été rendue nécessaire par la mise en circulation de l'euro, qui a bouleversé les conditions de recensement des flux de voyage en balance des paiements. Or, ces données du poste « voyages » de la balance des paiements sont essentielles tant à la Banque de France qu'à la Direction du tourisme pour l'estimation des flux de touristes ou à l'INSEE pour la construction des comptes nationaux. En outre, dans le prolongement de cette enquête sera mis en place un dispositif permanent d'observation des flux de touristes non-résidents, indispensable avec la mise en place de l'euro, à l'établissement du poste « voyages » de la balance des paiements et essentiel à la réalisation de travaux statistiques futurs.

G. LA SITUATION DELICATE DU FUTUROSCOPE DE POITIERS

Le rapport de l'année dernière s'était intéressé au succès croissant des parcs à thèmes. Votre rapporteur souhaite aujourd'hui attirer l'attention sur la situation délicate dans laquelle se trouve le Futuroscope de Poitiers, qui a été privatisé en 2000.

Le Futuroscope de Poitiers a été vendu par le Conseil général de la Vienne à hauteur de 69 % au groupe privé français Amaury (éditeurs de quotidien -Le Parisien, L'Equipe-, organisateur du Tour de France). Le reste des parts appartient à de grands groupes (Vivendi, Suez).

Le Conseil général reste cependant propriétaire des murs et du foncier et reçoit à ce titre une redevance annuelle de 36 millions de francs .

Or, les deux premières années de la gestion privée du parc se sont soldées par un déficit de 100 millions de francs, pour un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 600 millions de francs. Après une année 2000 médiocre, l'année 2001 s'est révélée catastrophique.

Le groupe Amaury réclame aujourd'hui une baisse du loyer de 36  millions de francs à 30 millions de francs, ainsi que des modifications de ses engagements vis-à-vis du Conseil général de la Vienne. Il réclame en particulier la liberté d'investissement, le libre choix de la durée d'ouverture. On se rappelle à ce sujet que la première décision ayant suivi la privatisation avait été la fermeture du Futuroscope au mois de janvier, une période de l'année peu rentable.

Votre rapporteur s'inquiète de la situation à double titre. Le Futuroscope est devenu la « locomotive économique de la Vienne » : il emploie 800 salariés en contrat à durée indéterminée et beaucoup plus avec les vacataires qui se nombrent en centaines. Les restructurations envisagées par la direction ne doivent pas se traduire par des pertes d'emplois.

Votre rapporteur approuve la décision de baisser les tarifs dès 2002 et d'augmenter les investissements en communication, mais s'interroge sur l'ampleur du virage à prendre pour le Futuroscope : non seulement il va falloir juguler la baisse de la fréquentation, mais en plus une concurrence accrue se dessine à l'horizon avec l'ouverture de Vulcania en Auvergne ou celle du deuxième parc Disney consacré au cinéma.

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