CHAPITRE DEUX

LES EFFECTIFS DE FONCTIONNAIRES :
UNE CROISSANCE CONTINUE,
UNE CONNAISSANCE IMPRÉCISE

I. TOUJOURS PLUS DE FONCTIONNAIRES

A. UNE AUGMENTATION DE 22 % DEPUIS 1980

1. Les effectifs des trois fonctions publiques de 1980 à 1998

Les chiffres consolidés les plus récents concernant les effectifs réels en place dans les trois fonctions publiques datent du 31 décembre 1998. Leur évolution est retracée dans le tableau ci-après :



Compte tenu de la création, au 1 er janvier 1991, des deux exploitants publics que sont La Poste et de France Télécom, les agents du ministère des Postes et télécommunications ont été exclus du décompte des effectifs entre 1980 et 1990, afin de garder un champ homogène.

Selon ces définitions, l'emploi public s'est accru de 22 % entre 1980 et 1998 (915.300 agents supplémentaires). Les trois fonctions publiques représentent un peu moins de 22 % de l'emploi total, hors appelés du contingent, en 1998.

C'est dans la fonction publique territoriale que la croissance est la plus élevée : + 40 % en dix-huit ans (432 300 personnes), suivie de la fonction publique hospitalière : + 22 % (155 300 personnes). Dans la fonction publique de l'Etat, la progression est limitée à 13 % environ (205 800 personnes entre 1980 et 1998). Au sein de la fonction publique de l'Etat, les évolutions sont contrastées. Les effectifs du ministère de la défense ont diminué de 10 % et ceux des ministères civils ont augmenté d'environ 16 %. La croissance des effectifs des établissements publics nationaux atteint 50 % sur l'ensemble de la période.

2. L'évolution des effectifs des ministères civils entre 1980 et 2000

L'exploitation des fichiers de paie des agents de l'Etat par l'INSEE permet de disposer de données actualisées au 31 décembre 2000 pour les différents ministères civils. L'accroissement des moyens en personnel a bénéficié en priorité à la justice (+ 61,3 % entre 1980 et 2000), au ministère de l'intérieur (+ 34,5 %) et à l'éducation nationale (+ 17,8 %).



Les secteurs de l'agriculture, de l'emploi et de la solidarité ainsi que de l'équipement connaissent une progression modérée. Les effectifs du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie sont restés à peu près stables.

La croissance très élevée de certains départements ministériels aux effectifs réduits (outre-mer par exemple) pèse assez peu sur l'ensemble. L'évolution du ministère de la recherche est liée à un fort accroissement du nombre des allocataires de recherche. L'augmentation des effectifs du ministère de la culture est due au transfert des écoles nationales d'architecture du budget du ministère de l'équipement vers son budget, intervenu en 1996.

Inversement, le transfert d'effectifs, en 1982, du budget de la jeunesse et des sports vers celui de l'enseignement scolaire fait apparaître une forte baisse dans le ministère d'origine, lorsque l'on prend 1980 comme année de référence. Aux affaires étrangères et à la coopération (dont une partie des agents a été transférée à l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger en 1990/92), la diminution représente près de la moitié des effectifs d'origine.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page