7. Le défi de l'adaptation de l'organisation du travail

Productivité et responsabilité sont deux impératifs faute desquels pourraient s'évaporer aussi bien l'argent public que l'on voulait injecter l'année dernière pour préparer le numérique de terre, que les ressources supplémentaires que l'on consacre aujourd'hui à la création.

Le poids des mesures salariales reste important. Or la numérisation du processus de production et de diffusion audiovisuelles impose des changements dans le contenu des fonctions.

Le précédent Gouvernement a laissé passer, à l'automne 2001, l'occasion de renégocier la convention collective de l'audiovisuel, dont votre rapporteur spécial a maintes fois dénoncé l'archaïsme et le frein qu'elle constituait à la modernisation du secteur, modernisation indispensable pour permettre au secteur public de survivre dans un paysage audiovisuel de plus en plus concurrentiel.

Il est impératif de rechercher des voies pour anticiper par le dialogue social sur la nouvelle « fenêtre » de renégociation qui ne s'ouvrira officiellement qu'à l'automne 2001.

A cet égard, votre rapporteur spécial estime que les efforts d'assouplissement ponctuels entrepris par les responsables des sociétés doivent être encouragés . La convention est figée soit, mais des accords ponctuels sur l'organisation du travail sont possibles. On peut ainsi négocier comme cela a été le cas à France Télévisions une part variable de la rémunération pour les cadres ; on peut aussi trouver aux monteurs d'autres tâches plus qualifiées que celles qu'ils occupent actuellement, et qui peuvent désormais avec les progrès de la numérisation être effectuées par les journalistes eux-mêmes.

Certes, on ne pourra jamais réaménager sur des points fondamentaux comme les commissions paritaires ou l'avancement à l'ancienneté, mais il est clair qu'une approche partielle au niveau de l'entreprise peut permettre d'avancer sur des bases plus solides que si l'on se place à un niveau de négociation «inter-entreprises ».

A cet égard, il ne faudrait pas écarter, si des éléments de souplesse pouvaient être trouvés, un léger « coup de pouce » sur la valeur du point d'indice sur la base duquel sont calculées les rémunérations. C'est en effet légitime, dès lors que les intéressés font un réel effort de productivité.

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