ANNEXE 36 - PRINCIPAUX REJETS INDUSTRIELS DANS LES EAUX*en tonnes

Principaux fleuves
(et assimilés)

Principales mers

Eléments

Rhône

Rhin

Seine

Canal
Deule

Méditer-
ranée

Atlan-tique

Manche

Mer du Nord

Aluminium

90

290

17.000

Arsenic

71

7.097

1.365

730

109

Azote

1.087

Cadmium

130

69

2.460

Chlorure

164.000

1,3 x 10 6

Chrome

3

14

19

436

28

Cuivre

10

6

5

Cyanure

300

241

60.000

375

DCO

14.500

3.960

11.000

Fer

14

2.000

73.000

2.800

Fluor

80

1.700

22

Hydrocarbures

17

27

40

Mercure

30

24

21

14

MES

65.000

250.000

1.560

220.000

Nickel

10

4

Phosphore

410

100

245

62

Plomb

4

15

Sulfate

23.000

56.000

6.300

Zinc

16

16

21

20

15

Source : Ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement - Principaux rejets industriels en France - Bilan : 1999 (avril 2001)

* Ne sont comptés dans ce tableau que les rejets isolés, des dix premières entreprises. Les rejets raccordés aux stations d'épuration sont donc exclus du décompte.

Annexe 37 - LA DÉCONTAMINATION DES POTASSES D'ALSACE

Source : BRGM, DRIRE Alsace

Avec l'exploitation des potasses, un élément de base servant à la fabrication des savons et détergents, les sels résiduaires ont été mis en terrils, à proximité des mines. 17 terrils ont ainsi été édifiés, représentant un total de l'ordre de 18,5 millions de tonnes de chlorures.

Au cours du temps, une partie des sels dissous avec la pluie, ont ruisselé vers les cours d'eau, et une partie s'est infiltrée dans les nappes souterraines, générant une « langue salée » (appellation inspirée de la forme de la contamination, au nord-ouest de Mulhouse), zone dans laquelle la teneur de l'eau en chlorure dépasse déjà 500 mg par litre (alors que la limite de potabilisation est de 200 mg/litre).

Depuis la fin des années 70, une décontamination des sols et des nappes a été mise en place, sous deux formes.

La décontamination des terrils les plus chargés en sels est assurée par la dissolution accélérée. Un arrosage permanent permet de dissoudre le sel. Les eaux sont évacuées vers le Rhin. Les terrils les moins importants ou à faible teneur en sel sont recouverts d'un tissu végétal.

La décontamination des nappes est assurée par des puits de fixation, c'est-à-dire des puits qui permettent de pomper l'eau salée aux endroits des plus fortes concentrations et aux endroits d'infiltration des eaux des terrils. Là encore, les eaux pompées sont dirigées vers le Rhin, dont le débit est tel qu'il permet d'absorber les sels rejetés par les actions de dépollution et les rejets sont, en principe, dosés pour que les teneurs dans le Rhin ne dépassent pas 200 mg/l après dilution.

La dépollution est lente mais continue.

En 2002, le stock de chlorures dans les terrils est estimé à 3,3 millions de tonnes. Le stock de chlorures contenu dans la nappe est de l'ordre de 800.000 tonnes, avec une marge d'incertitude de #177; 30 %. Il diminue de 100-110.000 tonnes par an. On rappellera que cette dépollution des eaux souterraines engendre une pollution des eaux de surface.

Le schéma ci-après illustre le bilan des flux de dépollution.

Bilan de la dépollution des sels de potasse d'Alsace
(tonnes de chlorures)

Terrils

Stock : 3.200.000 tonnes

Terrils à faible concentration de sels

Terrils à forte concentration de sels




Infiltration
+ 42.300 tonnes

Arrosage

285.000 tonnes

dissolution

Ruissellement

Nappes

Stock :
800.000 tonnes
#177; 30 %



Captage
par puits
de dépollution

156.700 tonnes

(dépollution nette 114.400 tonnes)

Rhin :
+ 441.000 tonnes
(pollution nette)


Evacuation


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