B. DES OBJECTIFS AMBITIEUX POUR 2004 MALGRÉ DES MOYENS BUDGÉTAIRES RÉDUITS

1. Un objectif de construction de 80.000 logements sociaux

Le ministère annonce que, malgré sa diminution, la dotation en faveur de l'investissement locatif social pour 2004 devrait permettre la réalisation de 80.000 logements.

Il faut noter que l'objectif de 80.000 logements ne recouvre pas les seuls logements financés grâce au budget de l'Etat .

Ils comprennent non seulement les traditionnels PLUS et PLA-I mais aussi les PLS qui sont des logements intermédiaires ne bénéficiant pas de subvention directe, mais d'aides fiscales (TVA à taux réduit, exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties) et les PLUS financés par la nouvelle agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et par les logements intermédiaires de l'association foncière du 1 % logement.

Production locative sociale en 2004

PLUS neuf

35.000

PLUS ancien

8.000

Total PLUS

43.000

PLA-I

5.000

Total logements financés sur l'article 10

48.000

PLS

12.000

Total offre nouvelle

60.000

PLUS CD et autres PLUS financés par l'ANRU

15.000

PLS foncière

5.000

Total

80.000

En réalité, l'objectif de logements sociaux financés directement grâce au budget de l'Etat sera porté de 42.000 à 48.000 unités en 2004. Le chiffre de 60.000 logements nouveaux sera atteint grâce aux prêts locatifs sociaux (contre 58.000 l'an dernier). Enfin, les 20.000 logements restants seront financés par la nouvelle agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et l'association foncière. La réalisation de l'objectif de 80.000 logements dépendra donc beaucoup de la mobilisation des acteurs extérieurs et d'une mise en place rapide de l'ANRU.

Les différents outils pour le financement du logement social

Le financement des logements locatifs sociaux a fait l'objet depuis 1996 de réformes successives dont la création du prêt locatif à usage social (PLUS) par le décret n° 99-794 du 14 septembre 1999 et du Prêt locatif social (PLS) par le décret 2001-207 du 6 mars 2001, en remplacement des anciens PLA (prêt locatif aidé).

Pour la réalisation de ces logements locatifs, trois produits financiers peuvent donc être mobilisés : le PLA-I (prêt locatif aidé d'intégration), le PLUS (prêt locatif à usage social), le PLS (prêt locatif social). Un autre produit est le PLUS-CD (prêt locatif à usage social construction-démolition).

Les PLA-I et les PLUS (neuf et ancien)

Le champ des opérations finançables par les PLUS et PLA-I est désormais harmonisé, à l'exception du financement des logements-foyers pour personnes âgées et pour personnes handicapées qui ne peuvent être financés qu'en PLUS ou en PLS.

Par ailleurs, depuis le décret n°2001-336 du 18 avril 2001, le financement en PLUS de l'acquisition de logements sans travaux est également possible. Les logements ainsi acquis doivent néanmoins avoir été achevés depuis au moins 20 ans.

Le logement est attribué à des personnes physiques dont les revenus n'excèdent pas, à la date d'entrée dans les lieux, un plafond fixé par l'arrêté du 29 juillet 1987 modifié, relatif aux plafonds de ressources de PLUS.

Les logements financés en PLA-I sont destinés à héberger des ménages qui rencontrent des difficultés d'insertion particulières : les ressources de ces ménages doivent être inférieures à 60% des plafonds de ressources pris en compte pour l'accès au PLUS, sauf dérogation préfectorale.

Par ailleurs, l'octroi des subventions et prêts PLA-I, PLUS et PLS est subordonné à la conclusion d'une convention qui ouvre droit à l'APL pour les locataires sous conditions de ressources et qui fixe le loyer maximum autorisé. La durée de la convention est égale à la durée de remboursement du prêt ; en PLS, elle ne peut être inférieure à 15 ans.

Toute opération financée à l'aide de PLUS ou PLA-I doit faire l'objet d'une décision portant octroi de subvention prise par le préfet. Cette décision vaut agrément pour l'obtention de la TVA au taux réduit et l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties pendant 15 ans.

Le loyer maximum est fixé par la convention APL en fonction d'un prix au mètre carré de surface utile qui varie selon la zone géographique. Pour les logements financés en PLA-I, le montant du loyer est limité à 88 % du loyer maximum PLUS, sauf dérogation préfectorale.

Le PLS

Dans le souci de relancer l'offre de logement locatifs sociaux "intermédiaires", le Gouvernement a décidé d'en revoir les conditions de financement et a mis en oeuvre la réforme des prêts locatifs sociaux (PLS) par le décret no 2001-207 du 6 mars 2001.

Refinancés par les fonds d'épargne centralisés à la CDC, les PLS sont actuellement consentis, d'une part, directement par la CDC, d'autre part, par le CFF ainsi que les établissements ayant répondu aux appels d'offres organisés le 12 janvier 2001, le 8 février 2002 et le 26 février 2003 par la CDC, sous l'égide du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.

Seules les opérations financées en PLUS ou PLA-I bénéficient d'une subvention de l'Etat ; le PLS ne bénéficie pas d'aide budgétaire mais d'une aide de circuit.

En ce qui concerne les logements locatifs financés en PLS, le montant des loyers est limité à 150 % de ceux du PLUS, sans application des marges locales de dépassement.

Le PLUS « construction-démolition »

Les PLUS « construction-démolition » sont destinés à accompagner, si possible à anticiper, les opérations de démolition rendues nécessaires par l'obsolescence physique ou la dégradation urbaine et sociale de certains ensembles.

Il s'agit de permettre le relogement des ménages occupant les immeubles à démolir sur le site même ou ailleurs (dans la même commune ou dans l'agglomération si par exemple un programme local d'habitat a prévu des dispositions), à des conditions de loyer aussi proches que possible des conditions de loyer pratiquées dans le logement initial.

Le régime est identique à celui du PLUS, sauf pour le taux de subvention fixé au maximum à 12 %. Pour 2003 et dans le cas du relogement des familles issues de bâtiments à démolir situés en ZUS, GPV, ou ORU, la subvention de l'Etat au taux de 5 % est complétée par une subvention représentant 12 % du prix de revient prise en charge par le 1 % logement.

Source : ministère de l'équipement, des transports et du logement (DGUHC)

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