2. Les besoins de formation selon le haut conseil de l'évaluation de l'école
Dans le
cadre de son avis n°9 d'octobre 2003 intitulé
«
Eléments de diagnostic sur le système scolaire
français
», le
Haut conseil de l'évaluation de
l'école
(Hcéé) a porté les appréciations
suivantes sur l'évolution à venir des
besoins de
l'économie en niveaux de qualification
:
«
L'estimation de ces besoins est toujours un exercice difficile
tant les hypothèses sont nombreuses. Depuis les années 80, le
ministère de l'éducation nationale demande à intervalles
réguliers au BIPE de tenter, au travers de divers scénarii,
d'estimer les besoins à moyen terme de notre pays selon les niveaux de
sorties du système éducatif. Ces travaux ont déjà
nourri le débat (ils ne sont pas étrangers à la fixation
des objectifs de la Loi d'orientation de 1989) et ils se sont affinés
avec le temps.
L'examen des différents scenarii établis pour 2010 à
partir de diverses hypothèses sur la croissance et le comportement des
entreprises (notamment la part accordée aux promotions internes), fait
apparaître une grande réactivité aux niveaux de
qualification le plus haut et le plus bas : les écarts les plus
importants entre scenarii se situent, d'une part, pour les sorties au niveau
bac+3 et plus, et d'autre part, pour les sorties au niveau du diplôme
national du brevet ou rien.
Mais une conclusion simple peut être tirée : dans tous les
scenarii,
la nécessité d'augmenter les sorties avec un
diplôme d'enseignement supérieur est incontournable et les sorties
infra-baccalauréat doivent encore être réduites. La plupart
des scenarii conduisent à estimer à 70 % d'une
génération la proportion de bacheliers nécessaire pour
l'année 2010 (contre 61 % aujourd'hui) et à 45 % d'une
génération celle des diplômés de l'enseignement
supérieur (contre 38 % aujourd'hui). A l'opposé, les sorties
infra-baccalauréat ne devraient pas excéder 30 % d'une
génération. [Or] Les futurs bacheliers de 2010 sont, cette
année, entrés en classe de
6
ème
...
».