4. Analyse de l'exécution
a) La tendance à la sous-consommation des crédits se résorbe

Comme l'année dernière, l'exécution des crédits du programme 181 fait apparaître des consommations d'AE inférieures aux prévisions inscrites en lois de finances initiales (voir tableau). Néanmoins, il est difficile de comparer les deux exécutions dans la mesure où le périmètre du programme a été modifié entre 2008 et 2009.

Exécution des crédits du programme 181
« Prévention des risques »

(en euros)

AE

CP

Crédits prévus en LFI (FDC et ADP inclus)

272 652 985

24 075 985

Arrêté de report

47 341 108

18 899 121

Décret de virement

- 1 078 593

- 785 577

Décret d'avance

- 4 677 523

- 3 395 622

Décret de transfert

5 285 771

5 285 771

Loi de finances rectificative

0

0

Fonds de concours et attribution de produits

14 162 427

20 356 274

Décrets d'annulation

0

0

Total des ouvertures et annulations nettes

32 404 677

227 511 443

Crédits ouverts

300 557 662

265 297 628

Crédits consommés

172 916 285

245 273 178

Rappel crédits consommés en 2008

26 531 315

184 971 014

Taux de consommation des crédits de LFI

63,4 %

101,9 %

Taux de consommation des crédits ouverts

57,5 %

92,4 %

N.B : Les FDC et ADP désignent respectivement les fonds de concours et attributions de produits.

Source : commission des finances, d'après le rapport annuel de performances annexé au projet de loi de règlement pour 2009

La sous-consommation atteint 43 % pour les AE . Elle s'explique en partie par les désengagements d'AE antérieures à 2006 sur la dotation de l'ADEME à hauteur de 75,83 millions d'euros en 2009, afin de prendre en compte le financement sur ressources fiscales de l'Agence depuis 2007.

De plus, la justification au premier euro précise que les dépenses relatives à la mise en oeuvre des PPRT en 2009 sont inférieures aux prévisions. Cela s'explique notamment par le délai qui s'est avéré nécessaire pour l'élaboration de la nouvelle méthodologie et de son appropriation par l'ensemble des acteurs. En conséquence, les dépenses devront être reportées sur 2011 et 2012.

En outre, dans le cadre de la gestion de l'après-mine, les dépenses pour immobilisations corporelles de l'Etat, qui concernent les travaux de mise en sécurité, ont été très inférieures aux prévisions en autorisations d'engagement mais surtout en crédits de paiement sur ce titre.

b) La tendance à la débudgétisation des politiques environnementales se poursuit, notamment à travers le financement de l'ADEME

Selon le rapport annuel de performances, à la suite des conclusions du Grenelle de l'environnement, l'ADEME a bénéficié en 2009 de 190 millions d'euros de ressources de taxe générale sur les activités polluantes supplémentaires, pour financer notamment la mise en sécurité des sites d'installations classées, la résorption des « points noirs bruits » et la mise en oeuvre du Plan déchets. La contribution de plus en plus significative de l'ADEME à l'atteinte des objectifs du programme 181 impose que ses concours financiers soient très précisément retracés et que son propre contrat d'objectifs soit clairement articulé avec le dispositif d'évaluation de la performance.

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