D. DES PERSPECTIVES DE COOPÉRATION INTÉRESSANTES POUR LA FRANCE

Si l'accord se limite à poser un cadre général pour de futures coopérations, plusieurs perspectives de coopérations intéressantes se dessinent pour la France, notamment en matière économique.

Au regard des spécificités de l'économie mongole, une place particulière est faite à la coopération dans les matières premières (article 25). Il s'agit d'un domaine où les entreprises françaises, et notamment Areva et Engie (voir supra ) envisagent de renforcer leur présence. Aux termes de l'accord, « les parties reconnaissent qu'un environnement transparent, non discriminatoire, ne créant pas de distorsions et fondé sur des règles est le meilleur moyen de créer un cadre favorable aux investissements directs étrangers dans la production et le commerce des matières premières ». Les parties s'engagent à favoriser les échanges dans ce domaine, notamment en faisant « progresser la coopération au niveau de la suppression des obstacles aux échanges de matières premières ». La coopération dans le domaine des matières premières vise en outre à promouvoir la bonne gouvernance ainsi qu'une croissance durable et inclusive du secteur minier.

Le tourisme constitue un autre secteur important de l'économie mongole et un vecteur potentiel de développement de la coopération France-Mongolie. Aux termes de l'article 40, les parties « conviennent d'intensifier leur coopération pour sauvegarder et optimiser les potentialités du patrimoine naturel et culturel ». Cet axe de coopération présente un intérêt particulier pour la France, qui est le deuxième pays d'origine de touristes européens en Mongolie. La coopération France-Mongolie dans ce domaine est déjà structurée par l'accord de 2005 sur le développement du secteur du tourisme durable et responsable en Mongolie. L'accord consacre l'importance de cette coopération et ouvre la voie des initiatives nouvelles dans ce domaine.

L'article 44 , consacré à la coopération dans le domaine de l'énergie et l'article 45 , qui traitent de la coopération dans le domaine des transports , permettent également d'envisager un renforcement de la présence des entreprises françaises dans ces secteurs. L'article 44 encourage la diversification des sources d'approvisionnement en énergie et le développement des énergies renouvelables, en insistant sur la nécessité « d'instaurer des conditions propices aux investissement ». L'article 45 invite également à « améliorer les perspectives d'investissement » dans le domaine des transports en même temps qu'à promouvoir la sécurité et la protection de l'environnement dans ce secteur.

Enfin, les perspectives de développement sont également intéressantes pour la France dans le domaine de l'élevage , évoqué à l'article 48 . Il s'agit d'un secteur important de l'économie mongole sur lequel la France est bien positionnée, comme en témoigne l'accord franco-mongol sur la génétique bovine signée en 2015.

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