F. LES ÉQUIPEMENTIERS AUTOMOBILES

Alors qu'au terme de l'année 1994 -année jugée bonne- les équipementiers français marquaient un certain pessimisme face à 1995, où l'on escomptait toutefois une croissance de 2 % à 5 %, les créations d'emplois dans ce secteur ont connu un essor qui a parfois dépassé 9 %.

* Valco

Deuxième équipementier européen et dixième mondial, Valeo a réalisé un chiffre d'affaires de 25,23 milliards de francs en 1995, en croissance de 9,5 % mais sa marge brute, qui a atteint 4,95 milliards de francs était en recul de 3,2 %. La marge brute d'autofinancement représentait 2,55 milliards de francs et les investissements 2,11 milliards de francs, en progression de 11,8 %. L'endettement net atteignait 171 millions de francs. Le groupe a réalisé 63 % de son activité à l'étranger.

Pour 1996, l'objectif prioritaire est l'amélioration des marges (500 produits nouveaux) par l'innovation et l'international. L'entreprise compte 29.600 salariés. Valeo a décidé d'implanter un centre de recherche à Détroit (aux États-Unis) dès 1997.

Des rumeurs de cession de 27,7 % du capital -soit 5,6 milliards de francs- par Cerus, à partir de février 1996, ont posé le problème de la reprise de ces parts par des français, pour des raisons de coopération avec les constructeurs automobiles. La CGIP s'est imposée comme repreneur au début de novembre.

Cela n'a pas empêché Valeo d'acquérir, en juin 1996, l'italien Fist Spa.

*Michelin

Une réorganisation du désormais numéro deux mondial du pneumatique a été opérée à compter de février 1996 : création d'un conseil exécutif de 9 membres, d'un centre de technologie, de neuf lignes de produits, de onze services et de quatre zones géographiques (Europe, Mena, Amérique du Sud et Asie-Afrique-Pacifique).

Le résultat d'exploitation n'a pas été, en 1995, à la hauteur des efforts demandés. Le chiffre d'affaires a atteint 34,9 milliards de francs en 1995 avec un résultat net (part de groupe) de 2,9 milliards de francs. L'endettement atteignait 21,6 milliards de francs. Le ratio endettement/fonds propres est passé de 1,46 en 1994 à 1,23 en 1995.

Pour le premier semestre de 1996, un bénéfice de près de 3 milliards de francs a été annoncé. L'hiver 1996-1997 devrait être marqué par la mise en oeuvre de la chaîne de fabrication du nouveau procédé « C3M ». Mais ce nouveau procédé, économe de main d'oeuvre, inquiète les organisations représentatives du personnel.

Michelin ne prévoit pas de nouveaux plans sociaux pour 1996 mais les effectifs continueront à décroître (- 3.000 en 1995 à 115.000 personnes). Le groupe devait en outre porter ses investissements à 4 milliards (+ 20 % sur 1995).

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