CHAPITRE IV

LES INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

Plusieurs mesures importantes d'interventions économiques et sociales figurent au budget des charges communes. Certaines d'entre elles devraient d'ailleurs, pour la lisibilité du budget, être rattachées aux sections ministérielles concernées. Votre rapporteur souhaite insister sur les plus importantes d'entre elles.

I. LES MESURES EN FAVEUR DE L'EMPLOI

A. L'ORIGINE DU CHAPITRE 44-75 "MESURES EXCEPTIONNELLES EN FAVEUR DE L'EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE"

L'origine de ce chapitre remonte à la loi de finances pour 1992 : on peut donc considérer que ces mesures, même si elles ont en partie changé de nature depuis 1992, n'ont plus rien d'exceptionnel.

Leur rattachement au budget des charges communes ne paraît plus justifié, d'autant plus qu'elles représentent désormais un tiers des crédits de la politique de l'emploi.

Ces crédits sont "globaux", c'est-à-dire que leur répartition exacte par chapitre ne peut être déterminée au moment où ils sont votés. Leur répartition est donc faite a posteriori par arrêté du ministre des finances. Là encore, on peut contester cette méthode, car ces mesures sont différenciées dès le vote de la loi de finances : exonérations de charges sociales, primes à l'apprentissage, exonérations spécifiques aux DOM...

Votre rapporteur insiste donc pour que ces crédits fassent l'objet d'un rattachement au budget du travail, et d'une imputation par chapitres, au nom du principe de la spécialité budgétaire.

B. L'ÉVOLUTION DES CRÉDITS

Au cours des trois dernières années, le montant des crédits inscrits, dont l'essentiel consistait, dès l'origine, en compensation d'exonérations de charges sociales aux régimes de sécurité sociale, a considérablement augmenté.

En effet, en 1996, a été institué le dispositif de ristourne dégressive sur les bas salaires, issu de la fusion entre :

- d'une part, l'exonération totale ou partielle des cotisations d'allocations familiales instaurée par la loi du 27 juillet 1993, et "pluri-annualisée" par la loi quinquennale du 20 décembre 1993 ;

- d'autre part, la réduction de cotisations sociales sur les bas salaires instaurée par la loi du 4 août 1995 relative à des mesures d'urgence pour l'emploi et la sécurité sociale.

Evolution des crédits de 1995 à 1997

(en millions de francs)

LFI 1995

LFI 1996

LFI 1997

Fonds DOM

610

646,47

704,9

Abattement-famille

17.500

12.600

175

Versement à l'UNEDIC

5.000

250

Primes à l'apprentissage

900

5.270

Ristourne dégressive

23.912

40.349,96

Aide au premier emploi des jeunes

1.645

1.650

146

Exo-jeunes

300

TOTAL

25.055

39.708,47

46.895,96




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