B. UNE NOUVELLE BAISSE DE L'EMPLOI

La situation de l'emploi a continué de se détériorer dans l'agro-alimentaire mais à un rythme moins rapide qu'au début des années 90. En effet, l'emploi dans ce secteur a reculé de 1 % en 1996 comme en 1995 alors qu'il avait baissé de 1,7 % en moyenne annuelle sur la période 1990-1993.

Le secteur de la boulangerie, qui concentre l'essentiel de la baisse des effectifs depuis 1989, a continué de perdre le plus d'emplois en raison de la fermeture de boulangeries artisanales. Parmi les autres branches, celles qui avaient perdu le plus d'emplois en 1995 (viandes et produits laitiers) ont stabilisé leurs effectifs en 1996 tandis que celles qui n'avaient pas ou peu perdu d'emplois (conserves, produits du travail du grain, produits alimentaires divers, boissons) ont vu leurs effectifs baisser de 1 % ou plus.

Ainsi actuellement l'industrie de l'agro-alimentaire représente environ 392.000 salariés. C'est donc le troisième secteur industriel employeurs après les industries mécaniques et les industries de transformation.

Rappelons par ailleurs que l'industrie alimentaire est un facteur de stabilité pour l'emploi.

Sans minimiser ce constat inquiétant de baisse de l'emploi dans le premier secteur industriel français, votre rapporteur pour avis souhaite formuler deux remarques .

La première concerne la baisse de l'emploi dans les autres secteurs industriels qui se situe en moyenne à - 2,1 %.

ÉVOLUTION DE L'EMPLOI DANS LES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES ET LES INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES

1992

1993

1994

1995

1996

- 1,5 %

- 1,7 %

- 0,8 %

- 1 %

- 1 %

En second lieu, 1996 a vu se concrétiser plusieurs projets.

Au niveau de l'emploi des jeunes :

-  la signature, fin 1995, d'une " Charte pour l'Emploi ", par laquelle l'industrie alimentaire s'engage à embaucher 6.000 jeunes en 1996 et 1997 en contrat de qualification et d'alternance ;

- la création de trois nouveaux Instituts de Formation Régionaux (IFRIA), consacrées au développement de l'apprentissage.

En ce qui concerne la formation continue, le véritable démarrage de l'engagement de développement de la formation (EDF) a eu lieu en 1996. 80 % des effectifs bénéficiaires appartiennent à des PME.

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