2. Renforcer les solidarités traditionnelles de la France

- Parmi les priorités de l'action diplomatique française s'inscrit l' édification d'un espace francophone politique , qui passe par l'élection, au sommet de Hanoi de novembre 1997, du premier Secrétaire général de la francophonie, " véritable fédérateur et animateur " de cette communauté, qui pourra ainsi s'affirmer comme un " acteur à part entière des relations internationales ".

- Figure aussi parmi les priorités de notre action extérieure l'adaptation de notre politique africaine aux évolutions récentes de ce continent évoquées par le Président de la République lors de la réunion des ambassadeurs du 27 août 1997. A cet égard, les incontestables progrès observés en Afrique subsaharienne (avancées économiques, amélioration de l'Etat de Droit, développement de l'intégration régionale, prise de conscience de la nécessité, pour les Africains, de participer à leur sécurité), contrastent avec d'importants facteurs de vulnérabilité (urbanisation incontrôlée, démographie galopante, poids du facteur ethnique dans les crises d'Afrique centrale).

L'adaptation de notre politique africaine passe par le maintien d'un flux suffisant d'aide publique, et, surtout, par la rénovation de nos dispositifs de coopération à partir d'axes prioritaires (coopération régionale, assistance dans le domaine institutionnel, réévaluation de notre politique de bourses et de stages). Elle doit permettre le renforcement de nos liens avec les pays africains ne figurant pas parmi nos partenaires les plus proches et, notamment, avec les pays non francophones. La politique française doit également avoir pour objectif d'aider les Africains à assurer eux-mêmes la stabilité et la paix sur le continent.

- La construction d'un espace euroméditerranéen de " paix, de stabilité et de développement " constitue une autre priorité de notre action diplomatique, qui suppose la recherche de relations exemplaires avec nos partenaires du Maghreb, ainsi que la participation de l'Europe à la poursuite du processus de paix au Proche-Orient.

3. Achever la construction européenne

L'instauration de la monnaie unique, dès le 1er janvier 1999, devrait permettre la mise en place d'un " pôle économique de puissance ". Le Sommet pour l'emploi de novembre 1997 s'inscrit, parallèlement à l'échéance majeure que constituera le passage à la monnaie unique, dans le souci de ne pas oublier l'Europe des hommes, et de définir une politique européenne de lute contre le chômage, "principale source de désaffection à l'égard de la construction européenne".

L'élargissement, qui ouvrira la perspective d'un espace européen de 450 millions d'habitants, implique la mise en oeuvre préalable de la réforme institutionnelle, autre échéance majeure de la construction européenne.

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