b) L'influence croissante des conventions internationales

Les conditions du droit au séjour des étrangers ne se résument pas aux dispositions de l'ordonnance du 2 novembre 1945. Les textes internationaux exercent également une influence non négligeable dans ce domaine.

1.- Les conventions bilatérales

La France a passé de nombreuses conventions bilatérales avec des pays d'émigration en ce qui concerne les conditions d'entrée, de séjour et de travail de leurs ressortissants sur le territoire français. Deux d'entre elles contiennent des dispositions spécifiques aux titres de séjour, qui se substituent à celles de l'ordonnance de 1945. Il s'agit de l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié et de l'accord franco-tunisien du 17 mars 1988 modifié.

2.- L' " espace Schengen "

La mise en place de l'" espace Schengen " influe désormais très directement sur les conditions d'entrée et de séjour des étrangers sur le territoire national. Le principe retenu dans le cadre de cet espace est celui de la suppression des contrôles aux frontières. En contrepartie, une coopération policière, douanière et judiciaire doit se développer. Une clause de sauvegarde (article 2 paragraphe 2 de la convention de Schengen) peut être mise en oeuvre pour assurer, si nécessaire, le maintien de contrôles temporaires aux frontières intérieures d'un des Etats signataires.

Des accords bilatéraux entre Etats ayant une frontière commune doivent permettre de renforcer la coopération policière.

Ainsi, un début de coopération fonctionne déjà dans le cadre de l'Accord de Schengen ou de conventions bilatérales. Il se traduit par des mécanismes de réadmission prévus par l'article 33 de l'ordonnance de 1945.

Relevons également l'existence de commissariats communs avec l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Le Système d'Information Schengen (SIS) est en outre accessible aux services chargés du contrôle aux frontières ou à l'intérieur du territoire.

La convention de Schengen comporte des dispositions relatives à la détermination de l'Etat responsable du traitement des demandes d'asile. Ces dispositions sont destinées à éviter la présentation de requêtes dans plusieurs Etats membres. La convention de Dublin s'est substituée sur ce point à celle de Schengen, depuis le 1er septembre 1997.

Les conventions de Schengen et de Dublin organisent une coopération entre les Gouvernements des Etats membres, prévoyant des mécanismes de réadmission des demandeurs par l'Etat responsable du traitement de la demande d'asile.

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