b) Un principe néanmoins encadré

S'il n'existe pas de droit à la régularisation qui lierait l'administration, la faculté pour celle-ci de régulariser la situation d'un étranger est néanmoins encadrée.

1.- Le droit de l'étranger à un examen de sa situation individuelle

L'administration est tenue de procéder à un examen particulier de chacun des cas sur lesquels elle est appelée à se prononcer.

En conséquence, l'étranger qui demande sa régularisation a le droit de voir son propre cas examiné. Ce droit se justifie au regard des éléments spécifiques que peut revêtir un dossier individuel et qui peuvent expliquer qu'une décision différente puisse être prise pour des situations qui étaient en apparence similaires.

De même, si un élément nouveau est apparu dans sa situation, l'étranger doit pouvoir faire valoir un droit au réexamen de sa demande.

2.- La prise en compte des conséquences d'un éventuel refus

Si, dans la généralité des cas, l'administration doit prendre sa décision en opportunité, les conséquences d'un éventuel refus sur la situation personnelle de l'étranger peuvent limiter son pouvoir d'appréciation.

Ainsi, elle ne peut refuser le séjour et, par voie de conséquence, procéder à l'éloignement de l'étranger lorsque sa décision pourrait avoir des conséquences d'une exceptionnelle gravité sur la situation personnelle de l'intéressé. Tel est notamment le cas lorsqu'est en cause l'état de santé de celui-ci.

Une mesure dans ce sens est annulée par le juge administratif comme entachée d'une erreur manifeste dans l'appréciation de ses conséquences.

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