II. LES MESURES EN FAVEUR DE L'EMPLOI

Le budget des charges communes comportait jusqu'au projet de loi de finances pour 1998 un chapitre de " mesures exceptionnelles en faveur de l'emploi et de la formation professionnelle " doté de 43 milliards de francs, correspondant au financement de la ristourne dégressive fusionnée, dont l'origine remonte à 1996.

Ainsi que votre rapporteur l'avait déjà souhaité à plusieurs reprises, ces crédits sont désormais retracés au sein du budget de l'emploi dont ils constituent une des politiques principales.

Même si les crédits destinés au financement de mesures exceptionnelles en faveur de l'emploi ne figurent plus depuis cette année au sein du budget des charges communes, mais de celui de l'emploi, votre rapporteur tient à rappeler que le gouvernement avait volontairement sous-estimé ces crédits lors de l'examen de la loi de finances pour 1998, de plus de 3 milliards de francs.

Ils devront donc être rétablis à l'occasion de l'examen du prochain collectif pour 1998. L'exposé des motifs de ce texte évoque ainsi, au titre des ouvertures de crédits, " le rattrapage de 5,6 milliards de francs sur les exonérations de charges sociales en faveur des bas salaires ".

On peut se féliciter de ce que les crédits afférents au financement de la ristourne dégressive aient été dans le présent projet de loi augmentés, contrairement à ce que le gouvernement avait prévu dans le précédent projet de loi de finances, et cela eu égard à l'intérêt de cette mesure en terme de création d'emplois.

III. LA POLITIQUE DU LOGEMENT

Le chapitre 44-91 comporte les encouragements à la construction immobilière, dont le poste essentiel est constitué des primes épargne logement. Les crédits s'élèvent à 8,1 milliards de francs, soit un montant identique à celui de 1998.

Votre commission avait cependant lors de l'examen du projet de loi de finances pour 1998 souhaité réduire ces crédits de 2,1 milliards de francs soit le montant des mesures nouvelles, ce dispositif étant détourné de son objectif, mieux financer le logement, pour être utilisé comme un produit de placement coûteux pour l'Etat et sans effet sur l'économie de la construction.

Par ailleurs, ainsi que le reconnaît le gouvernement arrivent à maturité les plans ouverts en 1995 qui étaient moins importants que ceux des années 1993-1994. Aussi " les dépenses devraient se stabiliser en 1999 notamment en raison de l'effet modérateur joué par l'arrivée à maturité de la génération 1995, moins féconde que les générations 1993-1994 ( 1,5 million de plans ouverts en 1995 contre 2,4 et 2,8 millions en 1994 et 1993 ".

Pour l'ensemble de ces raisons il sera proposé de réduire à nouveau ces crédits de 2,1 milliards de francs.

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