2. Les charges de retraites

Les fonctionnaires de France Télécom relèvent du régime de la fonction publique et bénéficient, à ce titre, du régime spécial de retraite, conformément aux dispositions du Code des pensions civiles et militaires de retraite fixées par la loi n° 64-1339 du 26 décembre 1964.

Jusqu'à la fin 1996, conformément à l'article 30 de la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 portant création de l'établissement autonome de droit public France Télécom, l'Etat était responsable du versement des pensions des agents de France Télécom comme de celles de tous les fonctionnaires.

En contrepartie, France Télécom devait verser annuellement au Trésor public, le montant de la retenue effectuée sur le traitement des agents au titre des pensions ainsi qu'une contribution complémentaire permettant d'assurer la prise en charge intégrale du montant des pensions payées par l'Etat aux agents de France Télécom.

A partir de 1997, la loi du 2 juillet 1990 modifiée a pour effet de ramener les cotisations de retraites et autres charges sociales payées par France Télécom à un niveau comparable à celui supporté par les autres opérateurs de télécommunications opérant en France, sans modifier les avantages reçus par les fonctionnaires, y compris leurs retraites. En application de la loi du 2 juillet 1990 modifiée, France Télécom verse une contribution libératoire mensuelle.

La contribution libératoire est égale à un certain pourcentage du montant total du traitement de base versé aux agents fonctionnaires. Ce pourcentage est fixé chaque année afin d'égaliser le niveau général des charges sociales entre France Télécom et les opérateurs privés de télécommunications opérant en France. En 1998, ce taux s'élève à 35,4 % contre 36,2 % pour l'exercice 1997.

Dans le cadre du passage au système de contribution libératoire, la loi du 2 juillet modifiée a imposé, en outre, à France Télécom de verser une contribution forfaitaire exceptionnelle de 37,5 milliards de francs à l'Etat en 1997, qui a été payée en totalité sur l'exercice 1997. Cette contribution n'est pas déductible des bénéfices de la société pour le calcul de l'impôt sur les sociétés. Son montant a été comptabilisé dans le bilan d'ouverture de la société au 1 er janvier 1996 et imputé sur la situation nette.

Les charges de pensions incombant à France Télécom depuis 1990 sont récapitulées dans le tableau suivant :



Il a été mis en place un congé de fin de carrière à 55 ans, assorti d'une rémunération égale à 70 % de la rémunération d'activité. Le droit au congé de fin de carrière est ouvert jusqu'au 31 décembre 2006. Le congé de fin de carrière a fait l'objet d'un accord d'entreprise signé le 2 juillet 1996. Les droits à retraite des bénéficiaires sont calculés sur la base d'un traitement complet. Un montant de 24,7 milliards de francs, représentant le coût actuariel du dispositif, a été imputé directement sur les capitaux propres au 1 er janvier 1996.

La valeur actuarielle de cet engagement a été réévaluée en fonction des taux de succès observés en 1997. Il s'élève, au 31 décembre 1997 à 30,4 milliards de francs.

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