3. Le bilan de l'ouverture du capital de France Télécom

Depuis la transformation de France Télécom en société anonyme et jusqu'en octobre 1997, l'Etat a détenu 100 % du capital de France Télécom.

A l'issue de la cession opérée en octobre 1997 de 25 % des actions émises par la société, le capital se répartissait à peu près en :

- 75 % détenu par l'Etat,
- 17,5 % par les investisseurs institutionnels,
- 5 % par les particuliers,
- 2,5 % par les salariés.

L'offre a porté, après exercice de la clause d'extension et de l'option de surallocation, sur 25 % du capital de l'entreprise, composé de 1 milliard d'actions au nominal de 25 francs. Les modalités de l'ouverture du capital de France Télécom ont été régies par la loi de 1986.

Il y a eu trois types d'offres réparties de la manière suivante (en nombre d'actions) :

- l'offre à prix ferme = 10,5 %,
- le placement global garanti = 12 %,
- l'offre aux salariés = 2,5 %

L'Etat (Direction du Trésor) a été le vendeur. L'entreprise a tenu le rôle essentiel dans le management du "marketing" de l'opération (réunions d'analystes, tournées de présentation) et de l'offre aux salariés. Les banques ont été également présentes (banques conseils de l'entreprise et de l'Etat et le syndicat de placement), ainsi que les autorités du marché (COB, SEC et SBF). La commission de privatisation a fixé le prix minimum.

L'innovation majeure a été le mécanisme des réservations (établissement d'une fourchette de prix à 170/190 francs au début des réservations) ; la réservation a permis d'être deux fois mieux servi qu'à l'offre à prix ferme.

Il y a eu une décote de l'offre à prix ferme par rapport au placement global garanti (5 francs) et l'attribution d'actions gratuites après 18 mois de détention des actions (1 action pour 10).

La taille de l'offre réservée aux salariés est fixée par la loi de 1986 et représente 10 % de l'offre totale.

Des formules incitatives ont été proposées aux salariés : deux formules au sein du plan d'épargne entreprise, défiscalisées avec décote (bloquées 5 ans) et une formule fiscalisée avec décote (bloquée 2 ans).

Le taux de souscription des institutionnels a été élevé : 20 fois (particuliers : 2,7 fois). Le nombre de souscripteurs individuels a été important : 3,8 millions de particuliers. Le succès a été important auprès des salariés (70 % de souscriptions). France Télécom représente la première capitalisation de la Bourse de Paris.

L'entrée dans l'indice CAC 40 des valeurs françaises a eu lieu le 12 novembre. Le premier dividende a été versé le 17 juin 1998.

La cotation de l'entreprise a rendu possible un renforcement de l'alliance avec Deutsche Telekom, par le biais d'un échange de participations croisées à hauteur de 2 % qui doit être réalisé prochainement.

Le 20 juillet 1998, il a été annoncé une série de mesures ayant un impact sur la répartition du capital :

- France Télécom va acquérir 2 % du capital de Deutsche Telekom, qui achètera 2 % des actions de France Télécom,
- France Télécom va procéder à une augmentation de son capital de 5 %,
- l'Etat vendra en bourse 5 à 6 % du capital de France Télécom.

A l'issue de ces opérations, l'Etat devrait détenir 62 à 63 % du capital.

Votre rapporteur se félicite de cette nouvelle ouverture du capital de France Télécom, qui permettra au groupe français d'affronter la concurrence dans de meilleures conditions.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page