III. DES PRIORITÉS ASSEZ NETTES SANS INNOVATION MAJEURES

A. DES PRIORITÉS ASSEZ NETTES

1. La formation professionnelle

Les crédits destinés à la formation professionnelle des artisans et commerçants, désormais regroupés sur une seule ligne budgétaire (l'article 10 du chapitre 44-03) augmentent, on l'a vu, de 8 millions de francs (+5 millions de francs pour le commerce et + 3 millions de francs pour l'artisanat).

a) Les aides à la formation dans le commerce

Les 5 millions de francs de mesures nouvelles concernent la formation de demandeurs d'emploi à des métiers offrant des débouchés importants, à savoir la grande distribution (chefs de rayon, employés de libre service) ou le commerce électronique.

Trois types d'actions sont privilégiés par ce budget :

- la formation par le CEFAC 7( * ) des assistants techniques du commerce : généralistes, conseillers sociaux, agents des centres de formalité

- celle des créateurs d'entreprises commerciales par les chambres de commerce et d'industrie (4 MF + 2,2 MF du FSE)

- celle de demandeurs d'emplois aptes à occuper les postes actuellement souvent non pourvus de cadres moyens et techniciens supérieurs : les organismes, tels que l'IPC 8( * ) ou l'IFOCOP 9( * ) qui organisent des stages à cette fin, dans le cadre de la formation professionnelle permanente, reçoivent des subventions de l'ordre de 30 % du coût global supporté.

C'est à eux que sont destinés les 5 millions de francs de mesures nouvelles évoqués plus haut. Il s'agit d'une formation efficace puisque le taux de placement des stagiaires dans les 6 mois suivant la formation avoisine les 80 %.

Le secrétariat d'Etat assure, en outre, la rémunération de ceux des stagiaires qui, n'étant pas couverts par le régime d'assurance chômage, relèvent du régime public de rémunération géré par l'Etat.

Enfin, le commerce bénéficie des dispositifs de soutien à l'apprentissage et à la formation initiale en alternance (20 % des apprentis étant issus de ce secteur).

b) Les aides à la formation dans l'artisanat

Les actions aidées par ce budget peuvent être classées en cinq catégories concernant, respectivement :

- la sensibilisation des jeunes et de leurs familles aux métiers de l'artisanat dans les 98 centres d'orientation et de conseil mis en place ou à travers des opérations type "Bravo les artisans" à l'intention des élèves des collèges, ou, encore, à l'occasion de salons professionnels ou d'expositions

- la formation initiale et l'apprentissage, réformés par la loi du 6 mai 1996, qui bénéficient de sommes importantes (631 millions de francs en 1997) procurés par la péréquation nationale de la taxe d'apprentissage

- la formation continue dont le dispositif de financement, issu de la loi du 23 décembre 1982, a été profondément modifié par la loi de finances pour 1997 10( * )

- la formation des acteurs de l'animation économique par l'ISM (Institut Supérieur des métiers) subventionné à cet effet (17,6 millions de francs en 1998)

- enfin, la rémunération des stagiaires de longue durée dans certains secteurs (taxi, coiffure, métiers d'art...)

Parmi ces actions, celles concernant la sensibilisation des jeunes et la formation continue (aides à l'embauche, accompagnement de la reprise ou de la création d'entreprises, accroissement des qualifications), paraissent particulièrement importantes à votre rapporteur, la revalorisation de l'apprentissage, initiée en 1993, semblant avoir rencontré par ailleurs un certain succès, même si les CFA (centres de formation d'apprentis) connaissent actuellement des difficultés de financement.

2. Les contrats de plan Etat-Régions

Les autorisations de programme de l'artisanat et les crédits de paiement du commerce, destiné aux contrats de plan Etat-Régions, progressent, on l'a vu, fortement (+25 % et +63 %).

Toutefois, les sommes en cause ne sont pas considérables en valeur absolue (de 3 à 4 millions de francs).

Ces montants ont dû être évalués au vu des opérations restant à réaliser d'une part et de l'importance des crédits en compte au titre des exercices précédents, d'autre part.

En tout état de cause, et sans vouloir minimiser l'importance des actions concernées, il s'agit d'achever ce qui n'a pas encore pu l'être dans le courant de l'année 1999 qui constitue une ultime période complémentaire accordée en plus des cinq années initialement prévues (1994-1998).

L'épuisement de l'encours ne permettra pas, par ailleurs, de toute façon, de maintenir le rythme annuel de délégation aux préfets de région de 20 millions de francs pratiquée ces dernières années.

Les actions menées dans le cadre des contrats de plan correspondent à deux finalités :

- le développement économique local des entreprises artisanales (restructurations, création - transmission - reprises)

- et l'amélioration de leur compétitivité (conseils, accès aux nouvelles technologies, accroissement de la qualité des produits et des services).

La poursuite de ces deux objectifs repose sur la mobilisation d'instruments tels que :

- les FRAC (Fonds régionaux d'aide au conseil) qui mobilisent environ 20 % des montants délégués

- les ATRAC (actions de transmission - reprise de l'artisanat et du commerce) qui comprennent des diagnostics et des aides à la Formation du repreneur et à la rénovation des locaux

- les ORAC (opérations de restructuration de l'artisanat et du commerce) déjà évoquées, qui représentent environ le quart des montants délégués et 30 % du nombre d'opérations.

Les ORAC tendent à inciter commerçants et artisans à mener des actions groupées, à réhabiliter leurs locaux d'activité, ou à compléter leur formation et à recourir au conseil, à l'échelle d'un bourg ou d'un "pays", pour le commerce, d'un petit bassin d'emploi ou d'un canton, pour l'artisanat. Les artisans peuvent être associés aux opérations d'aménagement urbain dont bénéficient les commerçants.

Les ORAC, on l'a vu, peuvent bénéficier de crédits du FISAC.

3. Le Fonds d'aménagement des structures artisanales

Le FASA bénéficie d'une augmentation de 2,8 millions de francs du montant de ses autorisations de programme et d'une mesure nouvelle de 2,2 millions de francs en crédits de paiement.

Diverses actions seront ainsi financées à des fins de :

- promotion de l'image artisanale à travers la participation à l'organisation de certaines manifestations (Université d'été de l'artisanat, fête du pain...)

- soutien d'activités artisanales (aide aux créations, aux reprise, à l'exportation,...) notamment à travers des subventions à l'assemblée permanente des chambres des métiers, aux organisations professionnelles, au mouvement coopératif (restructuration) à des réseaux d'aides etc...

L'évolution du FASA fait exception à la réduction, constatée par ailleurs, des crédits consacrés aux actions économiques en général et à l'animation en particulier.

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