E. LES CRÉDITS EN FAVEUR DES RAPATRIÉS

Le budget de la santé et de la solidarité intègre depuis 1998 les crédits consacrés aux prestations sociales et aux actions culturelles en faveur des rapatriés, qui constituent le chapitre 46-03.

La dotation de ce chapitre est reconduite pour 1999 au niveau de 135 millions de francs pour 1998.
Ces crédits sont destinés au financement du plan d'actions sur cinq ans en faveur des anciens membres des formations supplétives, résultant de la loi n°94-488 du 11 juin 1994, ainsi que des aides exceptionnelles de l'Etat aux rapatriés réinstallés dans le cadre des CODAIR.

Le détail des mesures financées et des crédits correspondants est le suivant :

Article 10 - Action sociale, éducative et culturelle - dépenses non concentrées : 5,307 millions de francs

Paiement des frais de regroupement des appelés du contingent ; participation financière du ministère des rapatriés, à la formation professionnelle des enfants de français musulmans rapatriés au sein des écoles de l'ONAC ; résorption du site de BIAS.

Article 20 - Retour en métropole et accueil - dépenses déconcentrées : 0,787 millions de francs

Prise en charge des frais de transport des rapatriés, du territoire d'origine au lieu de repli en France ; versement d'une indemnité forfaitaire de déménagement aux rapatriés se repliant en France et admis à la loi du 26 décembre 1961 ; versement pendant 12 mois maximum d'une prestation de subsistance aux rapatriés demandeurs d'emploi ou de réinstallation ; participation aux frais de fonctionnement et d'entretien du centre d'hébergement des rapatriés d'Indochine de Saint-Livrade (Lot-et-Garonne).

Article 30 - Réinstallation des rapatriés - dépenses déconcentrées : 0,496 millions de francs

Subventions d'installation (installation de la famille rapatriée) aux rapatriés salariés et aux personnes de plus de 50 ans inactives ou infirmes ; capital de reconversion aux anciens non-salariés reconvertis au salariat, subvention complémentaire de reclassement aux rapatriés non salariés réinstallés dans une activité indépendante.

Article 40 - Régime sociaux - dépenses non déconcentrées : 4,694 millions de francs

Participation au régime temporaire de sécurité sociale (durant la première année suivant le rapatriement) ; prise en charge des retraites dues aux anciens personnels du service des eaux d'Oran et des manufactures de tabacs d'Algérie.

Article 50 - Aides sociales et actions culturelles - dépenses non déconcentrées : 15,3 millions de francs

Secours aux rapatriés se trouvant dans une situation financière difficile, attribués par l'administration centrale ; aide spéciale versée aux conducteurs de taxis rapatriés qui restituent leur licence (incessible) qui leur avait été attribuée dans le cadre de l'ordonnance n° 62-913 du 4 août 1962 ; versement de subventions à des associations de rapatriés de dimension nationale ; versement de l'aide exceptionnelle de l'Etat aux rapatriés réinstallés.

Article 60 - Action sociale, éducative et culturelle - dépenses déconcentrées : 10,542 millions de francs

Les crédits inscrits à l'article 60 sont des crédits déconcentrés aux préfets pour leur permettre l'application du plan d'action prévu par la loi du 11 juin 1994 et ses textes réglementaires.

Article 70 - Régimes sociaux - dépenses déconcentrées : 10,542 millions de francs

Prise en charge des rachats de cotisations de retraite complémentaire des anciens Harkis (régime Ircantec) ; allocation spécifique aux conjoints survivants des anciens membres des formations supplétives.

Article 80 - Aides sociale et actions culturelles - dépenses déconcentrées : 2,032 millions de francs

Secours sociaux accordés par les préfets aux rapatriés démunis (l'aide financière est limitée à 3.000 francs par an et par famille) ; secours de désendettement immobilier (SEDI).

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