B. PRÉSERVER LES ÉVOLUTIONS PROGRESSIVES DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE EN FONCTION DES BESOINS CONSTATÉS PAR LES ÉLUS EUX-MÊMES
1. Mieux encadrer le rôle dévolu au préfet pour la création d'un établissement public de coopération intercommunale
                                            Tout en
admettant que le représentant de l'Etat puisse
                                            
                                                prendre
l'initiative
                                            
                                            de la création d'un établissement public de
coopération intercommunale, votre commission des Lois souhaite que cette
initiative s'inscrive dans le cadre d'une réflexion commune avec les
élus.
                                            
                                            
                                            Il ne serait, en effet, pas acceptable que l'initiative préfectorale
puisse être
                                            
                                                en opposition
                                            
                                            avec les
                                            
                                                orientations retenues par
les élus locaux
                                            
                                            en matière d'intercommunalité.
                                            
                                            
                                            C'est pourquoi, votre commission des Lois vous propose de prévoir que le
représentant de l'Etat devra, avant de prendre cette initiative,
                                            
                                                consulter la commission départementale de la coopération
intercommunale
                                            
                                            .
                                        
2. Éviter les procédures qui mettraient en cause le libre engagement des communes dans la coopération intercommunale
                                            Le
principe de la
                                            
                                                majorité qualifiée
                                            
                                            pour la création
d'établissements publics de coopération intercommunale, qui est
admis depuis 1959, ne saurait être remis en cause.
                                            
                                            
                                            Il apparaît, en revanche, périlleux de prévoir des
                                            
                                                procédures contraignantes
                                            
                                            qui auraient pour effet de susciter les
réticences des élus face au développement de
l'intercommunalité.
                                            
                                            
                                            En conséquence, votre commission des Lois vous propose
                                            
                                                de ne pas
admettre les procédures dérogatoires
                                            
                                            prévues par
l'Assemblée nationale pour
                                            
                                                l'extension de
périmètres
                                            
                                            d'établissements publics de
coopération intercommunale.
                                            
                                            
                                            De même, elle vous propose de ne pas accepter les
                                            
                                                règles plus
strictes
                                            
                                            adoptées par l'Assemblée nationale pour la
                                            
                                                dissolution
                                            
                                            d'un établissement public de coopération
intercommunale ou le
                                            
                                                retrait
                                            
                                            d'une commune membre.
                                            
                                            
                                            La décision d'un conseil municipal sur une procédure
intéressant directement la vie de la commune ne peut, par ailleurs,
résulter que d'une
                                            
                                                délibération expresse
                                            
                                            . Votre
commission des Lois vous suggère donc de ne pas retenir la
procédure
                                            
                                                d'approbation tacite
                                            
                                            proposée par le projet de
loi.
                                            
                                            
                                            Dans le même esprit, il paraît préférable que la
                                            
                                                transformation
                                            
                                            d'un établissement public de coopération
intercommunale résulte d'une
                                            
                                                volonté expresse
                                            
                                            de son
organe délibérant.
                                            
                                            
                                            Enfin, il paraît logique que les conseils municipaux soient
appelés à se prononcer sur une décision de transformation
d'un établissement public de coopération intercommunale.