e) L'élévation des qualifications et la modernisation des équipements et des moyens d'investigation

•  On constate une élévation du niveau d'études des personnes recrutées et, parallèlement, de celui des responsabilités confiées aux agents des différents corps : en particulier, à ceux du corps de commandement et d'encadrement qui prennent en charge des fonctions jusqu'ici réservées aux membres du corps de conception et de direction (extension à 1.000 agents supplémentaires de l'accès à la qualité d'officier de police judiciaire, création de 40 emplois " fonctionnels " de commandants de circonscription de sécurité publiques).

•  Deux nouvelles priorités apparaissent, en matière de personnel, pour adapter la police au progrès scientifique et technique.

Il s'agit :

- de recruter des ingénieurs et techniciens de laboratoires pour faire face, notamment, à l'augmentation des demandes judiciaires d'expertises et aux besoins liés à la mise en place du fichier des empreintes génétiques ;

- de développer une filière informatique et électronique.

Accessoirement, le développement de la police de proximité implique celui des moyens des services d'identité judiciaire de terrain (personnels spécialisés du corps des techniciens et des aides techniques de laboratoire de la police technique et scientifique).

Le projet de loi de finances pour 2000 a prévu, à ces fins, la création nette de 100 emplois scientifiques (dont 6 ingénieurs et 10 techniciens en informatique et électronique).

La mise en place d'un " institut national de police scientifique " est à l'étude et la création d'une spécialité " informatique et électronique " dans les programmes des concours de la filière police technique et scientifique a été décidée (la police n'emploie, pour le moment, que des contractuels dans ce domaine).

Il est également envisagé d'instituer un " office central pour la répression des infractions aux nouvelles technologies de l'information.

Mais l'amélioration de l'efficacité de la police passe, non seulement par une gestion plus efficiente des ressources humaines, mais aussi par une modernisation des moyens de fonctionnement (laboratoires, informatique...), de communication et d'investigation. Priorité est donnée, de ce point de vue, au déploiement du réseau numérique de communications cryptées ACROPOL (environ 400 millions de francs de dépenses par an) et à la mise en place d'infrastructures européennes (système d'information Schengen, système informatique EUROPOL).

Doivent être également poursuivis en 2000, la réalisation du STIC (système de traitement des infractions constatées), la numérisation et l'archivage électronique de la documentation criminelle, la création du fichier des empreintes génétiques et la généralisation de celui des empreintes digitales...

Ces différentes orientations et la manière dont elles sont mises en oeuvre ne prêtent guère à contestation. Elles s'inscrivent, pour nombre d'entre elles (redéploiement vers les zones sensibles, repyramidage des effectifs et suppression des tâches indues...) dans la continuité des politiques précédentes, et notamment des principes de la loi d'orientation et de programmation relative à la sécurité du 21 janvier 1995.

Le concept de police de proximité complète la notion de proximité géographique (faire coïncider la carte des implantations de forces de police avec celle de la délinquance) par celle de proximité sociologique 89( * ) (la police doit être davantage à l'image de la population) et relationnelle (les relations entre la police et la population doivent s'améliorer).

La priorité donnée à la police de proximité passe par la " fidélisation " (sédentarisation) d'unités mobiles 90( * ) de la police nationale (CRS) et s'articule avec le partenariat, entre tous les acteurs concernés, recherché par les contrats locaux de sécurité (CLS) et la politique de recrutement d'adjoints de sécurité et d'agents locaux de médiation sociale .

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